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Rubrique Culture

L’événement s’est déroulé à Constantine «THE THEADOL» !! des talents fous en jachère

Le rideau est tombé sur un événement culturel, hélas, passé presque sous silence en dépit de son importance. «The Theadol» est le plus beau et le plus grand rassemblement de jeunes et de moins jeunes talents organisé et réussi dans la ville des ponts suspendus.
Un groupe « d'hurluberlus », mordus de culture et passionnés d'arts, des jeunes qui ne demandent qu'à dire leur monde, leur amour pour l'expression artistique libre et plurielle, ont eu l'idée de génie de lancer un appel sur les réseaux sociaux, à toute personne possédant une passion qu'elle souhaiterait faire connaître, de venir l'étaler et l'exprimer sur les planches du prestigieux Théâtre régional de Constantine (TRC). Boutheina Arioua, l'une des chevilles ouvrières de cet événement, nous précisera que : «L'idée a jailli dans le bureau de Tarek, le comptable du TRC que nous ne remercierons jamais assez. Avec des artistes comme Karim Boudechiche et des responsables du théâtre entre autres Mohamed Ayad, nous parlions de ce que nous pouvions faire pour insuffler un sang nouveau dans le monde du 4e art à Constantine. Et nos échanges ont fini par déboucher sur l'organisation d'un concours national des talents. Cela n'a pas été compliqué pour adopter l'idée, et c'est comme ça qu'est né ‘’The Théâdol’’ ». Mohamed Ayad renchérira : « Et puis, tout naturellement, tout le monde s'est mis au boulot, l'idée nous a tellement séduits.»
Il faut dire que les préparatifs ont, en effet, mobilisé tous les éléments du théâtre. Techniciens, administration et quelques comédiens. Et c'est dans une ambiance de fous et en quelques jours que Hamid Litim, Chinoui, Ammar Hassis, Imad Azziz, Imad Derrouiche Abdelkader Kourtelli et d'autres encore ont mis tout leur savoir-faire et tout leur génie pour monter un très beau plateau. « Impressionnant », selon les jeunes participants. Un décor qui n'a rien à envier à ce qui se fait sous d'autres cieux, plus cléments et moins hostiles à la libre expression culturelle.
il est, bien entendu, clair que sans la confiance et l'aide des responsables, à leur tête Farid Boukrouma, le directeur et de tout le personnel dudit théâtre, cet événement aurait fini aux oubliettes comme tant et tant de projets lumineux de jeunes et de moins jeunes qui ont vu, la mort dans l'âme, leurs projets, comme leurs rêves s'évaporer faute de moyens ou parce que les gestionnaires de nos plaisirs culturels et artistiques, souvent incultes, n'ont pas jugé utile de leur « ouvrir » les espaces sur lesquels ils ont « la mainmise » et qu'ils croient être leurs propriétés privées. Il est à rappeler aussi que ces « hurluberlus » n'ont pas eu besoin de l'apport ni des autorités locales, ni des sponsors et encore moins de la ministre de la... Culture. Un défi réussi en fait.
Durant cet événement, qui s'est déroulé du 3 au 7 août, le Théâtre régional de Constantine a vu défiler des centaines de jeunes et de moins jeunes talents venus de toutes les wilayas d'Algérie. Cinq jours durant, le hall du TRC était trop petit pour contenir cette floraison, cet arc-en-ciel d'expressions artistiques qui chassa, l'instant d'une danse, d'une déclamation poétique, d'un monologue ou d'une chanson, tous les mauvais esprits qui hantaient la bâtisse et entravaient son envol. Des techniciens en tee-shirts noirs flanqués de l'effigie de l'événement se mettaient volontairement au service des artistes en herbe.
Ammar et Hamid s'occupaient du son et de la lumière, Aya, Nabil Messahel et Djamel Mezouari veillaient à l'organisation, Imad, le plus fou de tous, une blague par là, un conseil par ci, se faisait une joie de mettre à l'aise les participants avant d'entrer sur scène. Le jury, composé de quatre illustres artistes de Cirta la millénaire, Mohamed Zetili, poète et journaliste, Noureddine Bechkri comédien, Fouad Ghanem musicien et chanteur et Fouzi Dilmi réalisateur ont été subjugués par le défilé et par l'explosion de tant de génie en jachère et qui ne demandait qu'à « se dire », à éclore, à exploser. Et c'est agréablement surpris que l'inusable Noureddine Bechkri nous dira : « C'est une initiative formidable initiée par des jeunes qui ouvrent la voie à d'autres jeunes sur les sentiers escarpés de l'art et de la culture, c'est tout simplement magique ».
Pour le chanteur Fouad Ghanem, « il est important d'organiser des rencontres comme celle-ci, c'est une occasion de découvrir des talents cachés, et croyez moi, nous en avons vus et de très beaux ». Surpris par tant de génie chez les participants, Fouzi Dilmi, réalisateur, nous dira : « Il est impératif que des actions comme celle-ci soient multipliées. Je le dis en connaissance de cause. Je connais cette frustration que peut ressentir un jeune bourré de talent quand il ne trouve pas d'espaces pour s'exprimer. Et le talent, ça ne manque pas chez les jeunes que nous avons vus ces jours-ci».
Du talent, en effet, et de .l'avis de tous les présents, les participants en avaient à en offrir. Mais alors qu'en est-il de la suite ? Que va -t-il advenir des lauréats ? Les organisateurs vont-ils s'arrêter en si bon chemin ? Non ! disent-ils unanimement. Une deuxième rencontre est déjà en chantier et ne tardera pas à avoir lieu, probablement dès la rentrée. Les lauréats quant à eux sont déjà sûrs que la rentrée sera pour eux riche et rayonnante.
Gageons, quant à nous, que l'équipe organisatrice de « The Theadol» ira très loin, il suffira juste de leur ouvrir les espaces. Rien de plus.
Lounis Y.

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