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Rubrique Culture

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Thella ya Djamel !

Djamel Allam, Idir, Chenoud et, plus tard, Takfarinas, ont contribué à «déghettoïser» la chanson kabyle dans les années 1970 en lui donnant une dimension nationale et parfois internationale comme avec A vava Inouva, reprise dans plusieurs langues, notamment en français. Séduits par les rythmes, les belles mélodies et surtout par les instruments modernes et les arrangements musicaux, des Algériens arabophones qui ne comprenaient pas le kabyle ont commencé alors à écouter et acheter des disques d’artistes «berbérophones ». Souvent, d’ailleurs, les titres des chansons sont involontairement déformés ou «arabisés». Chenoud hamleghkem par exemple est devenue «Chenoud ham lahlou». Beaucoup croyaient aussi que le titre de Thella, un des plus grands succès de Djamel Allam, était Fella. Lors de la présentation de l’album Gouraya à la salle Frantz-Fanon à Alger, Allam avait d’ailleurs fait remarquer que quand les gens lui disaient qu’ils aimaient «la chanson Fella», il ne les corrigeait pas tellement il s’était habitué à les entendre l’appeler ainsi. La contribution de la chanson à la préservation de la culture amazighe est certainement sous-estimée.
K. B

 

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