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Rubrique Culture

Le coup de bill’art du Soir To Joan

La grande Joan Baez, 77 ans, fait sa tournée d’adieu. Très exigeante avec elle-même, la chanteuse américaine folk à la voix soprano cessera de chanter, a-t-elle  expliqué, parce qu’elle sent sa voix décliner et que ses aigus la trahissent.  Pour mieux faire comprendre que sa décision d’arrêter est irrévocable, elle ouvre  souvent son tour de chant par la chanson Don’t think twice it’s all right, écrite par Bob Dylan. Il ne sert donc à rien de «chercher à comprendre», d’«allumer la lumière» et  de crier le nom.  «Quand ton coq chantera au point du jour, regarde par ta fenêtre, je serai partie», disent les paroles.
Au cours de cette tournée d’adieu, Joan Baez rend hommage à ceux qui l’ont marquée. Ainsi de  Woody Guthrie, Joan Baez interprète Deportee (Plane Wreck at Los Gatos), sur le crash, en 1948,  en Californie, d’un avion plein de travailleurs mexicains expulsés et qu’elle dédie aux migrants d’aujourd’hui. Pour  Pete Seeger, elle interprète Darling Corey, la première chanson qu’elle avait apprise à jouer à la guitare. To Bobby, le grand Bob Dylan, il y a cinq titres, dont The times they’re-a-changin avec une pensée pour les «étudiants de Floride qui se battent pour l’interdiction des armes à feu dans leurs établissements». Il y a aussi Joe Hill (paroles de Joan Baez) du nom d’un syndicaliste exécuté le 18 novembre 1915 aux Etats-Unis après un procès controversé et Here’s to you, coécrit avec Ennio Morricone en mémoire de Nicola Sacco et  Bartolomeo Vanzetti, les deux anarchistes italo-américains envoyés à la chaise électrique en 1927.
La grande Joan Baez, icône du Mouvement des droits civiques et de l’opposition à la guerre du Vietnam, on se rappelle qu’elle avait offert au public algérien un concert gratuit à la salle Harcha. 
Des femmes et des hommes comme elles ne courent plus les scènes.
K. B.
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