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Rubrique Culture

Le dernier Bahloul présenté à Alger Un amour fantastique

Jennya, le dernier long-métrage d’Abdelkrim Bahloul, a été projeté en avant-première mercredi à la salle Ibn Zeydoun. A l’orée du fantastique et de l’histoire d’amour contrarié, le film signe le retour du cinéaste après treize ans d’absence.
Le dernier long-métrage d’Abdelkrim Bahloul remonte à 2009 avec Le voyage à Alger, un récit poignant sur la post-indépendance et son lot de luttes fratricides, d’injustice et d’épuration.
Treize ans plus tard, le cinéaste revient avec Jennya, pourtant tourné en 2017, présenté une première fois en 2019 au Festival du cinéma et de la littérature de femmes de Saïda, puis projeté mercredi à Alger devant un public assez peu nombreux.
Belkacem Hadjadj, également coproducteur du film, y campe le rôle d’un vieil homme solitaire possédant des dons de médium. Depuis trois ans, il vit avec « Jennya » (Sofia Manousha), une espèce de succube qu’il intercepte une nuit et adopte pour tromper sa solitude. Mais la belle jeune femme, malgré l’affection qu’elle lui voue, veut retourner dans son monde et accepte, pour être libérée, d’accomplir une mission. La voisine du vieux Dahmane, connaissant son secret, lui demande en contrepartie de son silence de faire revenir son fils (Mohamed Ouanès) disparu depuis sept ans. Seule la belle Jennya et ses pouvoirs surnaturels peut y parvenir. Mais le jeune homme, très vite retrouvé, tombe follement amoureux du succube qui essaie à présent par tous les moyens de s’échapper.
Abdelkrim Bahloul nous offre une expérience cinéphile assez rare dans l’univers algérien, permettant à la fois une évasion rafraîchissante et une forme cinématographique singulière où il s’illustre dans une mise en scène éthérée et poétique, rehaussée par les lumières et la photo de Allel Yahiaoui. Hormis des dialogues bancals et souvent déréalisés, le film séduit par sa légèreté, son esthétique au carrefour des genres, son écriture aérée et la performance remarquable de ses deux acteurs principaux.
Pour rappel, Abdelkrim Bahloul est l’un des cinéastes emblématiques de ces trente dernières années. Sa filmographie, assez parcimonieuse mais intense, traduit une sensibilité artistique atypique et un style en perpétuelle évolution. Son premier long-métrage Thé à la menthe (1984) avec Abdellatif Kechiche dans le rôle-titre, obtient le prix du meilleur scénario au festival de Chicago ; Le soleil assassiné (2004) est la seule fiction consacrée au poète algérien Jean Sénac campé par Charles Berling, Un vampire au paradis (1992) où il flirte déjà avec le film fantastique, etc. Abdelkrim Bahloul est également l’auteur et réalisateur de plusieurs courts-métrages dont La cellule (1975), Le loupiot (2001), Un amour sur la pointe des pieds (2011), etc.
S. H.

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