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Rubrique Culture

Le droit chemin de Okacha Touita Un synopsis qui peine à muer en film

Après Opération Maillot (2015), Okacha Touita revient avec Le droit chemin que le public algérois a découvert lors du dernier Festival international du cinéma d’Alger. Ce long-métrage qui se veut une mise à nu de la corruption dans le secteur du foncier s’avère une coquille vide. 
Lyes, campé par Mehdi Ramdani, est un jeune fonctionnaire à l’office de l’urbanisme. Au bout de deux ans passés derrière un bureau quelconque, il est promu au poste d’adjoint du directeur où il découvrira peu à peu les magouilles et la corruption qui gangrène le secteur de l’immobilier et du foncier à Alger. 
De condition modeste, fiancé depuis une éternité et impressionné par les riches, Lyes sera tiraillé entre sa conscience et la tentation de l’argent facile. Pour l’aider à trancher, une femme d’affaires roublarde et séductrice entre rapidement en scène et réussit à faire basculer le jeune homme naïf devenu un bouc émissaire pour une transaction illicite. Il le payera cher car il sera arrêté dans une scène hallucinante où la police le prend en flagrant délit de corruption. 
Une heure et quarante minutes durant, les portes des bureaux et des domiciles s’ouvrent et se ferment dans une mise en place télévisuelle qui consiste en une succession schématique de situations et de dialogues démonstratifs, didactiques et sans reliefs. 
Très vite, Okacha Touita semble meubler son film, le lester de fioritures et de détours maladroits pour parvenir au clou de l’histoire. On se retrouve donc très vite face à un simple synopsis qui peine à muer en scénario, encore moins en film ! Encombré de scènes inutiles et de personnages en pacotille, Le droit chemin  reproduit tous les travers d’une narration schématique et d’un langage télévisuel assommant dont les poncifs les plus éculés viennent décupler la vacuité (la femme corruptrice habillée en cougar et le patron machiavélique buveur d’alcool, etc.)
Mais qu’en est-il du volet prétendument «politique» ou «engagé» de ce long-métrage coproduit par le ministère de la Culture ? Rien de nouveau sous le soleil des productions officielles : les corrompus sont des cas isolés, des fonctionnaires cupides et sans scrupules alors que l’Etat veille au grain et charge ses services de police de mener des enquêtes bien ficelées (dont on ne verra que du feu néanmoins) pour coincer les coupables en flag et les envoyer en prison ! 
«Le droit chemin» aura donc incarné à lui seul l’ensemble des tares qui fragilisent un certain «cinéma» algérien : rachitisme de l’écriture scénaristique, platitude des personnages, manichéisme à outrance et absence totale d’une proposition formelle. 
S. H.

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