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Rubrique Culture

MUSÉE D’ART MODERNE D’ORAN : EXPOSITION DE LA «WORLD PRESS PHOTO 2018» Une exposition qui raconte des histoires du monde entier

«Connecter le monde avec les histoires qui comptent» c’est l’objectif de notre fondation, dira la directrice de l’exposition mondiale World Press Photo, présente ce dimanche à l’occasion de l’inauguration de l’exposition «World Press Photo 2018» qui présente le meilleur journalisme visuel de l’année. 
C’est ainsi qu’après une première exposition à Alger, cette exposition itinérante vient à Oran au niveau du musée public national d’art moderne et contemporain  pour y présenter les différentes photographies de presse des gagnants du concours « world press photo 2018». 
Une exposition qui se tiendra jusqu’au 28 février à Oran avec le soutien de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas à Alger. En découvrant l’exposition de 2018 affichée au MAMO, le visiteur pourra y voir des histoires du monde entier.
Ainsi, l’on peut admirer le travail qui a remporté le grand prix de 2018 et qui avait été sacré en avril dernier attribué au photographe Vénézuélien Ronaldo Schemidt de l’AFP ; la photo représente un manifestant en feu, José Victor Salazar Balza, a été pris lors des affrontements avec les forces de l’ordre au Venezuela.
Présent ce jour-là, Robert van Embden, ambassadeur des Pays-Bas, a rappelé que 137 photos ont été sélectionnées sur 5 034 photographes de 25 pays. « Aujourd’hui, la mondialisation met en avant l’importance de fournir des informations fiables et de promouvoir l’échange libre des informations. Les nouvelles technologies ont multiplié en nombre très rapidement la façon dont nous produisons, publions, diffusons et consommons les informations et les histoires visuelles». Il est donc, dit-il, impératif de traiter avec respect ces informations partagées. La fondation tend justement, dira son excellence, à veiller à cela en couronnant la meilleure photo presse de l’année vécue.
Parmi les invités de cette exposition, le seul, l’unique algérien lauréat du grand prix World Press Photo. Il s’agit du photographe Hocine Zaouar dont le cliché pris au mois de septembre 1997, avait fait le tour du monde à la une de quelque 750 journaux et magazines. Baptisée la «Madone» de Bentalha par la presse internationale, la photo montrait une femme effondrée pleurant des proches morts dans le massacre de Bentalha, près d’Alger.
Une photo qui a valu à son auteur un prix de prestige mais qui reste pour lui à ce jour un souvenir amer tant ce cliché lui a attiré des ennuis, des pressions. «La photo de la Madone a suscité une immense polémique à l’époque, ça a beaucoup dérangé ici en Algérie que j’obtienne ce prix.»
Accusé d’avoir fait un montage pour illustrer la scène représentant le cliché, ce dernier a dû être expertisé dans un labo photo en France, se remémore notre interlocuteur. Il dira n’avoir appris qu’il y a deux ans, que suite à cette polémique, à l’époque des faits, même la Fondation de world press était venue en Algérie enquêter discrètement, autour de la photo.
Au final, après plusieurs pressions et tentatives de discréditer le photographe, son travail a suffi à prouver l’authenticité de sa photo. Abordant avec lui sa vision actuelle de la photo en Algérie, Hocine Zaouar dira que le monde de la photo n’est pas facile, surtout ici en Algérie. «Il y a beaucoup de contraintes, d’interdits et de réticence des photographes. Le seul endroit où le photographe trouve beaucoup plus son plaisir de faire de la photo, c’est dans le Sud là où il n’y a personne, il n’ y a que des étendues».
Les journaux ne travaillent pas avec la photo, ils n’encouragent pas l’utilisation du support photo, déplore-t-il. Toutefois, il estime que l’avenir de la photo en Algérie peut se faire à travers la création de magazines spécialisés. 
Amel Bentolba

 

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