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Rubrique Débat

Réponse de Badr’Eddine Mili à Emmanuel Alcaraz et Aïssa Kadri L’étendard du faussaire et la ghaïta du spahi (1re partie)

«Tout ce qui est excessif est insignifiant.»
(Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord)

Il a suffi d’un livre, d’une préface et d’une tribune qui a secoué le cocotier et dénudé le derrière sale de plus d’un — n’est-ce pas M. Kadri ? — pour confirmer, de façon irréfutable, la guerre feutrée, et, maintenant, de plus en plus ouverte, menée de longue date et de longue main contre le peuple algérien par les faussaires de mémoires.
J’avais débusqué les prémices de cette offensive, il y a quelques années, et dénoncé, dans ces mêmes colonnes, les agissements provocateurs et les déclarations incendiaires, qu’ils venaient faire, ici, chez nous, en narguant les citoyens, les élites engagées et les patriotes de l’Etat, dans une atmosphère d’étrange apathie et, souvent, avec la complicité des nostalgiques de l’ère coloniale. J’avais, à cette époque, écrit que les animateurs de cette offensive et leurs supplétifs avaient reçu pour mission de faire réécrire l’Histoire de la guerre de Libération nationale et de désarmer le peuple algérien de son aspiration légitime à s’approprier, pleinement et entièrement, une mémoire authentique et souveraine.
Le mérite de la polémique qui m’a opposé, ces dernières semaines, à des contradicteurs ne reculant devant aucun procédé extrême pour défendre l’indéfendable, a été, précisément, de faire tomber les masques et de lever, définitivement, le voile qui cachait la machine et ses servants.
Poussé dans leurs derniers retranchements, Emmanuel Alcaraz et Aïssa Kadri reconnaissent que, oui, il existe dans les laboratoires des universités de France et de leurs appendices une entreprise vouée à cette «œuvre», dotée d’une stratégie, d’un programme et d’un arsenal terminologique servant à écouler sa marchandise dans le conditionnement trompeur du scientisme absolutoire.
Cette entreprise a une raison sociale que j’avais, déjà, identifiée : la négation du caractère unitaire de la lutte de libération d’un peuple que ces mémorialistes sélectifs comptaient divertir de ce qui le rassemble en le focalisant sur ce qui le divise ; la finalité étant de démontrer qu’il n’existe dans ce pays que des régions, des tribus et des factions et surtout pas d’Etat, un Etat qu’ils avaient souhaité voir balayé par «les révolutions du Printemps arabe» auxquelles ils avaient travaillé, à Alger, en 2011, lors de rencontres et d’échanges intensifs, prétendument culturels.
Ces missionnaires, je le rappelle encore une fois, avancent sous l’étendard du «regard croisé», de «l’interculturalité», du «partage des mémoires» et de «la déterritorialisation du travail universitaire», des formules-alibi qui puent le slogan politique qu’ils ont voulu introduire dans le débat mémoriel, se postant, à sa porte, en commandeurs dispensateurs d’attestations de bonne conduite ou d’oukazes excommunicateurs. Imposer leurs lectures erronées de la Révolution et de la construction de l’Etat national, faire oublier la véritable histoire de la guerre de libération et fabriquer, à la place, une mémoire hybride, évidée de son noyau essentiel : voilà l’objectif central qui sert de dénominateur commun et de vecteur à toutes les «recherches» de ces révisionnistes dont la motivation intime est de se porter au-devant du vœu le plus cher des criminels de guerre, celui d’être disculpés de leur responsabilité dans le génocide algérien, hantés qu’ils sont, dans leur sommeil ou dans leur tombe, par le cauchemar d’être traduits, de leur vivant ou à titre posthume, devant les tribunaux internationaux pour répondre de leurs crimes contre l’Humanité.
Vous voyez, M. Kadri, que lorsque l’on vous force à sortir les cadavres cachés dans vos placards, vous paraissez bien embarrassés d’en chasser l’odeur fétide qui vous asphyxie ! Il est vrai que j’avais, largement, atteint la cible et provoqué des réactions concertées, plus qu’édifiantes, en disant ce que j’avais à dire, abondamment, et de façon suffisamment étayée et j’allais m’en tenir là. Mais voilà que ces professeurs ès amnésie reviennent à la charge avec une indécence et une agressivité qui me poussent — c’est mon droit — à réagir. Et donc, malgré le dégoût que m’inspirait, au départ, l’idée de recroiser la plume avec eux, je me suis résolu à le faire, tout en gardant le cap sur l’esprit de méthode et d’éthique que j’ai privilégié, depuis le début de cette controverse. Aussi, je m’en vais, d’abord, faire pièce aux fausses justifications et autres manœuvres dilatoires développées par Emmanuel Alcaraz, pour, ensuite, m’occuper de traiter du fatras que Aïssa Kadri m’a servi, emballé dans une enfilade de jérémiades, présentées dans un galimatias de précieuses ridicules, comme une contribution «académique» à un débat qu’il a plié, dès l’exergue de son texte, au son de la ghaïta des spahis.
1- Dans les deux mises au point qu’il m’a adressées, Emmanuel Alcaraz donne l’impression de traîner un problème d’entendement doublé d’une dyslexie sévère.
Une fois, il dit oui et une autre, non, un jour c’est noir et le lendemain c’est blanc, si bien que plus personne n’arrive à le suivre, empêtré qu’il est dans un enchevêtrement de contradictions dont il ne réussit par à se défaire.
a) Il me traite de «jdanovien», me retournant le qualificatif que j’avais utilisé pour caractériser ses anathèmes, avant qu’il ne se ravise, en félicitant le Soir d’Algérie d’avoir ouvert «un débat démocratique transméditerranéen» avec quelqu’un qu’il traitait, dix lignes plus haut, d’expert «en intoxication et en désinformation».
Il n’y a qu’un Alcaraz qui soit capable de proférer de telles incongruités, car de deux choses l’une, ou bien il a tiré de ce «débat» des enseignements utiles qui lui ont ouvert les yeux, ce dont je doute fort à l’examen de ses conclusions, ou bien il est affligé d’un masochisme aigu qui devrait l’inciter à solliciter, en urgence, une consultation chez un psy.
b) J’ai affirmé n’être pas le genre à tenir compte des origines et des religions de mes adversaires, dans une confrontation d’idées.
Qu’à cela ne tienne ! Il m’accuse d’être un «essentialiste» jouant sur la corde du «déterminisme ethnique et géographique» quand lui n’a cessé, tout au long de son livre, d’exploiter la diversité ethnique et idéologique de l’Algérie, à des fins politiques opposant «la mémoire berbère» et «la mémoire communiste» aux autres mémoires que l’Etat actionnerait à des fins inavouables. A ce stade de la perte du sens, on mesure le travail qu’il doit faire sur lui-même, pour construire, à l’avenir, un discours plus cohérent et plus intelligible.
c) Quand Aïssa Kadri condescend à m’accorder le «droit» de critiquer l’ouvrage de son ami, fut-ce à partir de ce qui en transparaît dans son blog, Alcaraz s’entête à nier que j’ai pu en prendre connaissance.
* Qu’il prouve le contraire en me disant qu’il n’a pas écrit que «face aux difficultés du présent... le pouvoir réactive la guerre des mémoires pour tenter de reconstruire l’unité nationale... et conserver son hégémonie culturelle ou, du moins idéologique, sur la société».
* Est-ce son clone qui a affirmé que «le multiculturalisme de l’Algérie... est une richesse, souvent niée dans les lieux de mémoire officiels», que «l’Etat organise peu de commémorations à Serkadji-Barberousse, un lieu investi par la mémoire communiste... et qu’il s’agit de voir en quoi la mémoire des luttes menées par les détenus FLN et communistes est gênant pour le pouvoir algérien» ? balayant d’un revers de la main, dédaigneux, les hommages, régulièrement rendus à Fernand Yveton et à ses compagnons chouhada, lors de cérémonies présidées, jusqu’à peu, par feu Rédha Malek et Ali Haroun, anciens membres du HCE ayant rang de chefs d’Etat.
* C’est, peut-être, encore, ­un double — il serait bien avisé de nous aider à l’identifier — qui a déclaré que «l’oubli volontaire de la bataille du Djorf s’explique par la volonté d’effacer le souvenir de l’exécution de Bachir Chihani par ses subordonnés Adjel Adjoul, Abbas Laghrour et Lazhar Cheriet», des assertions qui ne reposent sur aucun élément d’appréciation vérifiable, autrement que sur des conjectures glanées sur les places de marchés publics.
d) Au moment où il s’est rendu compte qu’il perdait pied dans sa démonstration de sophiste, et qu’il ne maîtrisait plus son sujet, il s’engouffre dans ce qu’il pensait être une issue de secours — qui a tout l’air d’être une impasse — en m’invitant à ne pas confondre mémoire et Histoire.
«L’Histoire est la recherche de la vérité et la mémoire, une reconstitution de l’Histoire a posteriori», affirme-t-il. Soit. Mais là où cela fait désordre — et c’est tout le sens de mes reproches —, c’est qu’il déclare s’être investi, plus essentiellement, dans un travail de mémoire, un aveu qui en dit long sur le choix qu’il a opéré de troquer la recherche de la vérité historique — qui est son métier — contre la tentation aventuriste et, plus politiquement rentable, de triturer l’Histoire, a posteriori, et de lui faire dire ce que ses opinions personnelles et celles de ses commanditaires veulent bien qu’elles disent.
e) Le comble est que pour évacuer ce que révèle, comme non-dits, cette démarche réductrice, il se défend de travailler sur commande et se réfugie derrière le paravent de la liberté dont les professeurs et chercheurs jouiraient, dans leur enseignement et dans leurs travaux, au sein des universités françaises ; sans, toutefois, nous expliquer pourquoi Roger Garaudy, l’Abbé Pierre, Jean Hedern Hallier, Stéphane Hessel, Olivier Todd et bien d’autres consciences libres ont été ou sont frappés de l’interdit de s’y exprimer de la même façon que les conférenciers de l’Institut français des relations internationales — l’Ifri — ont été empêchés de communiquer sur le conflit israélo-palestinien, ce dont l’un des leurs, Pascal Boniface, s’est offusqué dans une pétition signée par plusieurs intellectuels français.Ce processus de canalisation et d’exclusion des voix hétérodoxes a été inauguré au temps où Valérie Pécresse, la ministre de Nicolas Sarkozy, dirigeait les universités d’une main de fer.
Alice Cherki a révélé, dans son ouvrage Mémoire anachronique, les circonstances dans lesquelles elle fut déclarée persona non grata dans les colloques traitant de la guerre d’Algérie et de l’Etat d’Israël où n’étaient admis que ceux qui montraient patte blanche.
Emmanuel Alcaraz serait-il en mesure de démentir Olivier Le Cour Grandmaison qui s’était élevé dans son livre Le Code de l’indigénat, ce monstre juridique contre le fait que «le droit colonial» soit, aujourd’hui, totalement absent dans l’enseignement du droit en France ?
Devrais-je lui rappeler, par ailleurs, que l’une des premières mesures que Nicolas Sarkozy avait prises, dès son élection en 2007, fut de rétablir la procédure de nomination par le pouvoir politique des présidents des chaînes publiques de télévision désignés, auparavant, sur la base des critères du professionnalisme et de l’indépendance par la Haute Autorité de l’audiovisuel français, un retour à la censure qui renseigne, parfaitement, ceux qui en doutaient, encore, que rien, dans le cœur du pouvoir d’Etat, en France, n’est laissé au hasard, surtout, lorsque cela se rapporte à la production des idées et des informations sur ce que beaucoup appellent, encore, la Guerre d’Algérie, et, bien sûr, sur tout ce qui touche, de près ou de loin, à l’Etat d’Israël ?
Le contrôle mis en place par le pouvoir politique sur ces pôles d’activité intellectuelle stratégiques s’est, davantage, étendu et durci dans le contexte d’état d’urgence, entré en vigueur à la suite de la vague terroriste qui a touché la France, depuis son intervention militaire en Libye, au Sahel et au Proche-Orient.
Il n’y a que vous, Emmanuel Alcaraz, chaussé des mêmes lunettes déformantes, qui voyez une liberté totale là où il n’y a que restrictions et barrières.
J’ai beau chercher, en effet, dans quelle université de votre pays survit cette arlésienne de liberté de la pensée portée par les réfractaires à l’ordre des mandarins gardiens de l’orthodoxie et de la bien-pensance, je n’ai rien trouvé qui réponde à ce signalement. Je n’y ai entendu que les soliloques de Bernard-Henri Lévy — le désertificateur de la pensée française — sur le bien et le mal, excusant le massacre des Palestiniens à Ghaza — le bien — et montant en épingle le meurtre, pour vol, d’une octogénaire israélite — le mal —, la vieille rengaine qu’il nous ressert dans son dernier livre L’Empire et les cinq rois où, pour ne pas déroger à la règle, il verse des larmes de crocodile sur les Kurdes après en avoir inondé la Libye qu’il a aidé à faire basculer dans le chaos. Dites-nous Emannuel Alcaraz, quel sentiment de réprobation vous inspirent ces claques à répétition données à la liberté de pensée et d’expression dans votre pays ?
Avez-vous protesté contre la disproportionnalité avec laquelle les médias traitent de l’actualité de la France exacerbant les communautarismes et aggravant les fractures au sein de la société française ainsi que vous savez le faire, avec un art consommé de la fitna, dans le cas de notre pays ?
A défaut de pouvoir le faire, par peur de perdre votre sinécure ou par conviction héritée, arrêtez, par Dieu, de nous rabattre les oreilles avec vos objections de conscience à deux vitesses.
Vos aînés Pierre Vidal-Nacquet, Hubert Beuve-Méry, Jean-Jacques Servan-Schreiber, Françoise Giroud et leurs amis ne s’étaient pas portés au secours des faux-monnayeurs pour les dédouaner de leurs mensonges mais avaient su défendre l’honneur du véritable peuple français en dénonçant les massacres en masse et la torture généralisée que les Algériens subissaient aux pires moments de la guerre.
Ils avaient eu le courage de le dire, tout haut, sur le terrain des luttes concrètes, en faveur de la dignité et de l’indépendance des peuples, sans dresser, à l’avance, le portrait-robot de l’Etat dont l’Algérie devrait se doter après sa libération.
f) Et pour terminer, vous signez et persistez dans vos erreurs : vous faites semblant de donner à voir que vous allez, à résipiscence, en reconnaissant du bout des lèvres, que, finalement, «c’est la stratégie du FLN qui a prévalu», mais l’instant d’après, vous accourez pour sauver «le soldat» Messali, sous prétexte qu’il a été réhabilité.
Jusqu’à preuve du contraire, dans l’analyse et les positions du FLN historique, Messali reste l’homme qui s’est opposé, militairement, à la Révolution du 1er Novembre 1954.
A part un aéroport qui a été baptisé, en son nom — un geste plus humanitaire que politique —, aucune avenue, aucune rue, aucune institution publique du pays ne porte son nom. Son parti contre-révolutionnaire, le MNA, n’a reçu aucun agrément, pour reprendre ses activités, ainsi que ses «militants» survivants l’ont, maintes fois, réclamé. Ne vous précipitez donc pas, avec vos amis pro-messalistes, à crier victoire.
Quant à Bruno Etienne que vous invoquez, je le connais. Il a enseigné, plutôt, à la Faculté de droit, et n’a, à ma connaissance, été le proche collaborateur d’aucun dirigeant algérien, et encore moins, selon ce que j’en sais, de feu Ahmed Medeghri, un ministre de l’Intérieur qui passait pour être aussi ombrageux que le président Houari Boumediène et trop méfiant pour s’en aller solliciter le conseil d’un étranger.
Ceci étant, Bruno Etienne n’est pas le seul à avoir écrit une biographie de l’Emir Abdelkader qui, pour votre information, n’a jamais ambitionné d’être «le père de la Nation algérienne» ; il s’était, dans sa grande sagesse de soufi, contenté d’être un résistant d’épopée, un grand penseur et le défenseur de la tolérance et du respect des religions monothéistes. Je vous conseille, à cet égard, de consulter un ouvrage d’Histoire signé par Zohra Mahi — une ancienne codisciple de Aïssa Kadri à l’IEP d’Alger — paru en 2012, chez Amathée, sous le titre «France-Algérie : cinquante ans après... Que reste-t-il de nos guerres ?», un ouvrage passé sous silence, parce qu’il a recadré beaucoup d’idées reçues sur l’Histoire de la conquête coloniale et, en l’occurrence, de la résistance de l’Emir.
En conclusion, je voudrais vous dire, que vous risquez, si vous n’y prenez garde, de ressembler, dans quelques années, à ces pantouflards soixante-huitards — raillés par Jean-François Kahn dans un de ses pamphlets — découvrant sur le tard, avec amertume, qu’ils s’étaient fait rouler par les nouveaux capitalistes venus mettre, en ces années-là, sous leur coupe, la France et l’Europe tout entière.
Vous vous trouvez dans la même position de chair à canon aux mains de forces qui vous obligent à exécuter leurs basses besognes en se servant de votre fraîcheur «naïve» (?) pour régler leurs comptes avec l’Algérie.
Réveillez-vous pendant qu’il en est temps, si vous ne voulez pas connaître le même sort.
Et puisque vous vous rendez en Afrique du Sud et à Cuba, profitez-en pour apprendre, auprès des révolutionnaires de ces pays qui ont trouvé asile, solidarité et réconfort auprès de «La Mecque des mouvements de libération», sur quel piédestal ils continuent à placer la Révolution algérienne qui a contribué à libérer de nombreux pays africains, arabes, asiatiques et latino-américains du joug colonial.
Le passé de l’Algérie, c’est, aussi, une partie essentielle de son avenir. Ne l’insultez pas. L’Histoire vous jugera.
B.-E. M.

P. S. : dans la pénible épreuve que traversent, en ce moment de deuil, nos forces armées héritières de la glorieuse ALN et gardiennes des valeurs patriotiques qui fondent l’Etat national algérien, j’exprime aux familles des vicitimes du crash de l’avion militaire survenu à Boufarik ainsi qu’à leurs frères d’armes, les soldats et les officiers de l’ANP, mes fraternelles condoléances ainsi que l’expression de mes sentiments de solidarité et de compassion.
«A Dieu nous appartenons, à Dieu nous retournons.»

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