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Rubrique Été 2018

VIRÉE À LA PLAGE DE TASSOUST (JIJEL) Une affluence acceptable mais des insuffisances

En ce début du mois de juillet, la côte jijelienne avec ses sites paradisiaques draine des milliers, voire des millions d'estivants venus de différentes régions du pays en quête de détente et de repos et fuir le stress des villes.
Une simple virée aux plages ouvertes à la baignade nous renseigne sur la grande affluence sans cesse croissante.
Lors de notre virée à la plage de Tassoust, relevant de la commune de l'Emir-Abdelakder, nous avons trouvé une ambiance bon enfant à l'entrée de cette plage : une dizaine de jeunes en tenue d'été offrent leurs services aux baigneurs, point de squatteurs de l'espace public, une vingtaine de voitures dont le numéro d'immatriculation de certaines wilayas de sud de pays et des Hauts-Plateaux stationnées au parking dont le prix est de 50 DA pour un véhicule et 100 DA pour un bus, selon un jeune rencontré sur les lieux.
Cependant, un fait intrigant : les sanitaires de cette plage fortement fréquentée par les gens des régions de Ouargla, Adrar, El Oued et Mila, sont fermées depuis le début de l'été, a ajouté notre jeune interlocuteur. Tirant profit de cette situation, un jeune gérant de restaurant impose 30 DA pour l'accès aux toilettes.
En compagnie de notre jeune interlocuteur, nous n’avons remarqué aucun squatteur sur les lieux. Des gendarmes et des agents de la Protection civile sont à leur poste. Interrogé sur l'affluence, notre interlocuteur a estimé qu'elle est acceptable mais loin du flux de l'an dernier. Peut-être ce sont les résultats de bac qui retardent les estivants, a-t-il justifié.
Un peu plus loin, trois buvettes en bois vendant des boisson et des pizzas, des beignets sont quasiment désertes. Sur notre passage, nous avons été désagréablement surpris par un amas d'ordures essentiellement des bouteilles d'eau minérale jonchant le sol à l'entrée de la plage. L'incivisme de certains estivants et baigneurs y sont pour quelque choses, selon notre jeune compagnon.
«Ici, c'est calme il n’y a pas d'histoire, une bonne partie de ceux qui fréquentent cette plage louent à quelques encablures de là, juste à côté de l'université. Ils n'ont qu’à traverser la route nationale pour rejoindre la plage», a expliqué le jeune Merouane travailleur saisonnier.
La plage de Tassoust est moins sale comparativement à celle de Mezaïr. Un fait encourageant, la présence constante des surveillants de la Protection civile en majorité des jeunes saisonniers veillant au grain pour éviter le pire.
Si la saison estivale est une période de détente pour de nombreux Algériens elle est par contre une opportunité pour faire de l'argent pour d'autres en ces temps de crise. Pour preuve, la prolifération des vendeurs ambulants essentiellement des gosses, dont l'âge varie entre 10 et 15 ans, sur nos plages.
Ces commerçants enfants, signe d'une Algérie à deux vitesses, vendent des beignets, des gâteaux secs, des pizzas, des mhadjebs, du thé du Sahara et autres.
Rencontré en compagnie de sa famille, Omar, enseignant de son état, la quarantaine entamée, originaire de la wilaya de Ouargla et un habitué du coin, nous a confié qu'il vient pour la quatrième fois consécutive.
«Je loue chez la même locataire à Tassoust, c'est une question de confiance. Je me sens en sécurité, même mes gosses se sont familiarisés avec les riverains. La nuit, je vais à Jijel pour changer un peu et assister aux soirées artistiques», a-t-il ajouté.
Sur le chemin du retour, nous avons été interpellé par notre jeune compagnon Merouane, visiblement issu d'un milieu modeste, qui nous a prié de transmettre à qui de droit qu'il cherche, en compagnie de ses copains, un travail décent qui leur permet de vivre dignement car les bricoles de l'été sont éphémères.
Bouhali Mohammed Cherif

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