Depuis le début de cette semaine, on assiste aux carrefours, barrages et sur les routes, à une vaste opération de contrôle des motocycles et scooters en général, les plus utilisés en matière d’engins mécaniques à deux roues.
Il était plus que temps de s’intéresser de près à ce genre de locomotion qui, ici, n’obéit à aucune des règles qui lui sont liées.
Les plaques d’interdiction de circulation, selon une tranche horaire sur plusieurs artères de la ville, n’ont en rien réduit cette circulation, ni les contraintes et les risques qui en découlent. D’abord, il est extrêmement rare de voir un conducteur de motocycle, quel que soit le genre, porteur d’un casque et encore moins ceux qu’il transporte avec lui.
Certains transportent leurs enfants, parfois deux en même temps, l’un devant, l’autre derrière, et prennent des risques terribles dans la circulation, pensant sans doute être prioritaires. C’est peut-être vrai, mais cela n’empêche pas qu’ils sont en situation de risque, car une fausse manœuvre, un dérapage, un chauffard ou un véhicule qui perd le contrôle, tout peut arriver.
Beaucoup, donc, de ces engins ont été contrôlés et saisis pour être mis en fourrière, mais cela ne suffira pas à réglementer un tant soit peu cette circulation particulière si l’opération n’est que ponctuelle. De même qu’elle ne servira à rien si on continue à ignorer les obligations comme le casque. On peut très rapidement mettre de l’ordre dans cette circulation particulière pourvu qu’elle soit systématiquement contrôlée comme les voitures, et surtout verbalisée quand une infraction est constatée.
Il s’agit avant tout de protéger le conducteur, même s’il ne le comprend pas lui-même. Sans omettre qu’un contrôle systématique va aussi réduire les vols à l’arraché qu’un scooter facilite en étant le moyen le plus rapide de fuite, dans une circulation aussi intense que celle de Relizane. En fait, ces engins peuvent servir à toutes sortes de délits y compris à des opérations terroristes. Le programme d’amélioration urbaine en cours ne vise pas seulement les aménagements mais aussi la circulation mécanique. Son contrôle en est plus que nécessaire.
A. Rahmane
