La ville de M’chédallah, 40 kilomètres à l’est de Bouira, a vécu hier, une nuit d’émeutes suite au décès d’une parturiente qui « n’aurait pas été prise en charge convenablement par le personnel médical de l’hôpital de la ville »
Selon des informations concordantes en notre possession, la défunte âgée de 28 ans et dont la grossesse est arrivée à terme, a été admise au service maternité de l’hôpital de M’chédallah dans la soirée d’hier dans un état grave et les médecins qui l’avaient examinée, l’auraient orientée vers l’hôpital de Lakhdaria à cause de l’inexistence d’un gynécologue à M’chédallah.
D’autres sources ont, de leur coté, évoqué une fièvre élevée qui aurait poussé les médecins à soupçonner même un cas du Covid-19 chez la patiente ; ce qui aurait mis les personnels soignants et aides-soignants dans une situation de panique. Qu’importe ! Ce qui a mis les citoyens dans une colère noire est le non disponibilité de l’ambulance pour évacuer la patiente à temps. La pauvre a du galérer longtemps avant d’être transférée mais, c’état déjà trop tard : le bébé mourra en cours de route et al amman succombera peu de temps après au niveau de l’hôpital de Lakhdaria.
L’information faisant état de la mort de la patiente, a été mal perçue par la population de M’chédallah, surtout les proches de la défunte et les amis du mari qui était abattu par cette perte cruelle de son épouse à la fleur d'âge, qui laisse derrière elle, deux enfants ; une fille et un garçon, en bas âge.
Des jeunes s’en prirent au personnel médical et administratif de l’hôpital de M'chédallah, avec une colère indescriptible ; ce qui a poussé les responsables de l’hôpital à faire appel à la force publique. Et avec l’intervention des forces antiémeutes de la police, des échauffourées éclatèrent avec des jets de pierres d’un côté et des bombes lacrymogènes de l’autre pour disperser les jeunes en furie. Et ce n’est que vers les coups de deux heures du matin que le calme est revenu.
Ce matin, un calme précaire prévalait dans la ville de M’chédallah et d’aucuns redoutent le retour des émeutes après l’enterrement de la défunte prévue cet après-midi après la prière d’El âsr.
Y.Y
