Apocalypse Now

Y’a pas vraiment de quoi inspirer l’enthousiasme ! Même surfait, il ne tient pas, non ! Vois le spectacle !
Ça fait baliser un brin, oui ! Partout, des incendies monstres dévorent en quelques heures des vies humaines, une flore que la planète a mis des fois des siècles à acquérir, une faune précieuse, parfois en voie de disparition. Le réchauffement climatique fait fondre des banquises.
Il provoque des inondations ravageuses, qui emportent, elles aussi, comme des fétus de paille, des hommes et des bêtes, des maisons et des voitures.
Il n’y a plus de saisons et aucune saison n’échappe à toutes sortes de calamités. C’est un peu comme si cette pauvre planète de laquelle on a tiré plus qu’elle ne peut donner avait décidé de montrer sa colère. Le changement climatique a des effets insoupçonnables. Par exemple, comme le montrent deux études scientifiques britanniques, il a fini par rendre asymétriques les ailes du bourdon. Ce qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses.
Ils sont les principaux pollinisateurs de plantes dans le monde. Leur disparition aura un impact direct sur les productions alimentaires.
À tous ces bouleversements climatiques qui menacent l’humanité et qui demandent des mesures radicales et rapides auxquelles les gouvernants restent sourds, s’ajoute l’inconséquence des réglages géostratégiques. Partout, des conflits viennent additionner leurs effets néfastes, mort, dévastation, réfugiés, au grand œuvre de la nature provoquée par l’homme.
La guerre en Ukraine, abcès de fixation, menée aussi dans les médias et par les armes perfides de la communication, banalise petit à petit, dans le langage, dans l’entendement, la fatalité nucléaire. Qui attaque qui ? Si ça advenait, ce serait la faute à qui ? Il est sûr que si cela avait lieu, pas besoin de savoir qui a commencé.
Finissons sur une note optimiste : il paraît qu’il va faire moins chaud dans les jours à venir. Il paraît...
A. T.