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Rubrique L’imparfait du subjectif

Elisabeth Borne, une Thatcher française ?

Emmanuel Macron a nommé, après un suspense haletant, le chef du gouvernement de sa période deux. C’est plutôt une cheffe du gouvernement. Elisabeth Borne, 61 ans, est la première femme nommée à ce poste depuis Edith Cresson, qui fut Premier ministre de François Mitterrand en 1991-1992. Visiblement, dans cette nomination, le seul motif de satisfaction de l’opposition, c’est que ce soit une femme désignée à ce poste. Pour le reste, il n’y a pas de quoi pavoiser.
La nouvelle Première ministre du nouveau président ou plutôt, comme le raille la presse d’opposition, le « président nouveau », vient en principe de la gauche. Elle a été conseillère de Jospin et directrice de cabinet de Ségolène Royal.
Pourtant, ce n’est pas pour rien qu’on considère cette responsable venue de la gauche comme une potentielle Thatcher française. Nommée ministre des Transports par Emmanuel Macron en 2017, elle a réussi le démantèlement du réseau ferroviaire en France. Elle hérite en 2019 du ministère de la Transition écologique. Mais c’est surtout sa nomination en 2020 comme ministre du Travail qui est l’occasion pour elle de donner la pleine mesure de ses positions antisociales. Elle impose la baisse de l’allocation chômage à plus d’un million de chômeurs.
Jean-Luc Melenchon prédit avec elle « une nouvelle saison de maltraitance sociale », et les écologistes fustigent sa « politique brutale à l’égard des plus vulnérables ».
Partisane de la retraite à 65 ans, elle est le profil idéal pour l’exécution de la politique obsessionnelle ultralibérale du Président français. Elle dédie sa notation à toutes les petites filles pour qu’elles aillent au bout de leurs rêves.
A. T.

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