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Rubrique L’imparfait du subjectif

Prix Nobel de la peine


Il y a un Prix Nobel de littérature, de médecine, de physique, un Prix Nobel de la paix, mais il n'y en a pas pour les mathématiques. Étrange ? L’explication est toute simple. Monsieur Nobel ne voulait pas distinguer la discipline qui était celle de l'amant de sa femme.
Déjà, dès sa naissance, le Prix Nobel ne pouvait se soustraire aux conditions subjectives de son temps.
Ça reste le cas. Pour prestigieux qu’il soit, et il l’est évidemment, le Prix Nobel reste le choix d'un groupe de personnes qui décide dans un contexte conditionné par de multiples facteurs dont évidemment la politique.
On n'a pas tort de considérer le Prix Nobel de la paix en particulier comme souvent et même d'abord l'expression politique d'un choix qui montre l'intérêt des forces dominantes du moment.
Cela se voit, en particulier, en certaines circonstances comme par exemple l'attribution du Prix Nobel de la paix au Président Barack Obama alors que celui-ci était en guerre contre l’Irak. Avec la guerre en Ukraine et les opérations coordonnées à l'échelle de l'Occident pour diaboliser Poutine et délégitimer ses préventions géostratégiques, il était prévisible que le Nobel de la paix s’en mêle. Et bien, ça n’a pas raté !
Le comité norvégien a jeté son dévolu sur «des critiques de Poutine et de son régime». Attribué conjointement à l’ONG russe Mémorial, au Centre pour les libertés civiles ukrainien et à l’opposant biélorusse Ales Bialiatski, le prix ne cache pas les choix de l’honorable jury.
Bien entendu, ça n’enlève rien à la qualité des personnalités distinguées notamment dans les domaines scientifiques où le Prix fait avancer la recherche par l’émulation qualitative qu’il suscite.
Et même en littérature, discipline hautement subjective.
A. T.

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