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Rubrique Le Soir Auto

Industrie automobile mondiale 2020, l’année de toutes les incertitudes

2020 est pleine d’enjeux pour le secteur automobile. L’industrie, par la voix de son association européenne et ses grands patrons, met en garde le monde politique et s’attend à une année compliquée.
Michael Manley, Directeur général de Fiat Chrysler (FCA) et président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), prédit une année 2020 difficile pour l’industrie automobile. L’association ACEA est convaincue que le marché va reculer de 2%. Une baisse des ventes qui serait une première en 7 ans après une année 2019 stable (+ 1,2% des immatriculations). Ce ralentissement des ventes est d’autant plus craint que les constructeurs doivent consentir de lourds investissements pour répondre aux nouvelles exigences et pour alimenter le marché en voitures électriques. Sans oublier la menace de lourdes amendes fin 2020 en fonction de la moyenne CO2 des modèles vendus durant l’année !
M. Manley lance un appel au monde politique et aux pouvoirs publics pour «très bien gérer» la transition «vers la neutralité carbone». L’ACEA précise qu’«aucune technologie spécifique ne soit imposée et qu’on n’interdise pas des véhicules qui peuvent contribuer à réduire les émissions de CO2». 
En clair : les diesel. Elle constate également qu’à l’heure actuelle le prix des véhicules électriques est toujours très élevé. Il faut donc, à ses yeux, des «politiques d’incitation pour faciliter le renouvellement du parc automobile». Sans pour autant prôner le tout à l’électrique. Ceci dit, le président de l’ACEA a une bonne nouvelle : le transport routier neutre en carbone est «possible» pour 2050. «Mais cela veut dire aussi que beaucoup de choses doivent changer sur les prochaines décennies.»
Carlos Tavares, le patron de PSA, ne dit pas autre chose lors de déclarations à la presse. Depuis le Dieselgate, «nous sommes considérés comme des gangsters». Selon lui, «le niveau d’écoute des élus européens est proche de zéro». Pourtant, «13,8 millions de personnes vivent de l’automobile en Europe». Une industrie «sous la menace d’amendes de plusieurs milliards d’euros qui nous mettraient à genoux». Il ajoute : «Pour répondre à l’urgence climatique, on risque de rendre la liberté de mouvement des citoyens extrêmement onéreuse.» D’autant que, selon son analyse, «le grand danger du tout-électrique, de façon non coordonnée, c’est d’avoir des électriques à vendre et des acheteurs qui n’en veulent pas». 
Notamment par manque de bornes et par l’impossibilité pour un grand nombre de personnes d’installer un équipement à domicile par absence de garage ou d’emplacement de parking.

 

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