Confrontés à l'inflation de la masse de leurs véhicules due aux exigences croissantes des consommateurs, les constructeurs cherchent par tous les moyens à optimiser le rendement de la chaîne de puissance. L’engouement récent pour la boîte de vitesses à double embrayage s’inscrit dans cette tendance. Certes, cette technique, inventée en 1939 par le Français Adolphe Kégresse, n’est pas nouvelle, mais elle connaît aujourd’hui un nouveau souffle. Mais quels sont les atouts d’une telle transmission ?
Comme son nom l’indique, cette boîte est composée de 2 embrayages situés en amont d’une boîte à baladeurs, le premier étant connecté aux rapports pairs, le second à ceux impairs. De cette manière, le rapport suivant est «présélectionné» avant même le passage de rapport, ce qui évite l’interruption de la liaison moteur-transmission, génératrice d’à-coups, et préjudiciable aux performances comme à l’agrément.
Toutefois, cette technologie n’est pas sans présenter quelques inconvénients : ces boîtes sont techniquement complexes, coûteuses à réaliser, et présentent une inertie accrue qui nuit au rendement propre. Mais le gain global demeure appréciable : la continuité de transmission de puissance évite la traditionnelle perte d’énergie cinétique imputable à chaque changement de rapport, ce qui se traduit par un rendement global avantageux, au bénéfice de la consommation et du bilan C02, nouveau leitmotiv des constructeurs soucieux de respecter les législations internationales.
Le groupe Volkswagen, précurseur dans ce domaine, commercialise depuis plusieurs années ce système sur de nombreux modèles, tandis que Ford, Mitsubishi, Renault, Porsche et même Ferrari se sont récemment engouffrés dans cette brèche. Le gain de consommation annoncé, parfois supérieur à 10% en cycle mixte, a en effet fait rapidement des émules…
