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Rubrique Le Soir Auto

Importations de véhicules neufs Les taxes revues à la baisse

Comme prévu, le projet de loi de finances complémentaire 2020 a fait l’objet de débats soutenus par les députés de la Chambre basse. Et comme attendu aussi, les articles consacrés aux nouvelles taxes sur les importations de véhicules neufs ont suscité de multiples interrogations et critiques des représentants du peuple qui ont relevé, à l’unanimité, le caractère excessif de ces mesures qui ne feront que fragiliser encore davantage le pouvoir d’achat du citoyen.
Dans ses réponses, le ministre de l’industrie a tenté de défendre le bien- fondé de la décision du gouvernement, en précisant que ces augmentations cibleraient plutôt les véhicules de grosses cylindrées et que les modèles à large utilisation par les bourses moyennes en seraient épargnés. En tout état de cause, les modifications proposées et adoptées par l’APN révisent à la baisse les taxes des cylindrées ne dépassant pas les   2 000 cm3 tout en élevant, encore plus que prévu par le texte du gouvernement, celles des véhicules de plus de 2 000 cm3.
                
La TVN serait-elle supprimée ?
Il reste à espérer toutefois que la TVN (taxe sur les véhicules neufs), instaurée par Ouyahia en 2009, ne soit pas reconduite, même si, à la fin de la partie réservée à ces taxes dans le PLFC 2020, une mention précise qu’ «aucune taxe supplémentaire n’est prévue pour les véhicules essence et diesel».
Dans le détail, les taxes révisées par les parlementaires se déclinent comme suit :
- 100 000 DA pour les cylindrées n’excédant pas 800 cm3.
- 150 000 DA (au lieu de 250 000 DA) pour les cylindrées n’excédant pas 1 600 cm3.
- 250 000 da (au lieu de 450 000 DA) pour les cylindrées ne dépassant pas 1 800 cm3.
- 450 000 da pour les cylindrées n’excédant pas 2 000 cm3
- 1,2 million de dinars (au lieu de 1 million de dinars) pour les cylindrées ne dépassant pas 2 500 cm3.
- 1,6 million de dinars (au lieu de 1,5 million de dinars) pour les cylindrées dépassant 2 500 cm3.
Moteurs diesel
- 100 000 DA (au lieu de 200 000 DA) pour une cylindrée n’excédant pas 1 200 cm3.
- 250 000 DA pour une cylindrée n’excédant pas 1 600 cm3.
- 400 000 DA (au lieu de 800 000 DA) pour une cylindrée n’excédant pas 2 000 cm3.
- 1,5 million de dinars pour une cylindrée n’excédant pas 2 500 cm3
- 2,5 millions de dinars (au lieu de 2 millions de dinars) pour une cylindrée supérieure à 2 500 cm3.
La mise en application de la loi de finances complémentaire interviendra après son approbation également par le Sénat, vers la fin du mois de juin courant.
          
 Retour aux fondamentaux
Et si, pour l’heure, rien n’a filtré sur les exigences et les conditions imposées aux concessionnaires éligibles à l’activité d’importation et de vente de véhicules neufs, il reste néanmoins attendu que la disponibilité sur le marché local ne pourrait se réaliser que vers la fin de l’année en cours pour les marques européennes et le début de l’année 2021 pour les labels asiatiques (chinois, coréens et japonais).
En attendant, nous soulignons, encore une fois, la pertinence de la décision du gouvernement de revenir aux fondamentaux d’une activité automobile normalisée.Et aussi de réhabiliter les pionniers de l’automobile en Algérie qui ont réussi, pour certains, à installer et à promouvoir des marques improbables à l’époque, dans un marché dominé exclusivement par les firmes françaises et un tant soit peu allemandes et qui ont surtout permis aux clients algériens d’accéder à des prestations commerciales et techniques conformes aux standards internationaux. Quant au développement d’une industrie automobile authentique, il serait plus judicieux de laisser mûrir la réflexion et faire appel aux expertises internationales dans le domaine, plutôt que persévérer dans une démarche vouée à l’échec dès son lancement dès lors qu’elle était initiée dans des circonstances entachées d’irrégularités et par des opérateurs dont le seul souci était d’abord l’enrichissement rapide et, accessoirement, la mise en place d’un processus industriel ne générant, en définitive, aucune plus-value pour l’économie du pays.
B. Bellil

 

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