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Rubrique Le Soir Auto

Véhicules électriques en Algérie Naftal accélère la cadence

La compagnie nationale de distribution de carburant semble prendre à bras-le-corps la stratégie d’électrification progressive du parc automobile. Après la mise en place d’une première borne de rechargement dans la station de Cheraga, sur les hauteurs d’Alger, Naftal a décidé d’étendre cette mesure à l’ensemble de son réseau à travers le pays.
Un responsable de l’entreprise publique a déclaré dernièrement à l’APS qu’une centaine de bornes seront ainsi érigées pour permettre aux premiers automobilistes en électrique de se brancher à ces sources d’alimentation. Il précisera aussi que même si toutes les 58 wilayas bénéficieront de ces séquipements, la répartition s’effectuera selon l’importance du parc auto de chaque circonscription administrative. Ces bornes, produites actuellement par le groupe privé Amimer Energie, offrent la possibilité d’un rechargement complet de la batterie d’un véhicule dont l’autonomie est de 400 km en 1 heure et 5 minutes, alors que d’autres peuvent le faire en seulement 40 ou 45 minutes. Et avec les récentes évolutions technologiques cette durée est déjà ramenée par certains modèles proposés ailleurs à moins d’une quinzaine de minutes seulement.

Vers un bannissement du thermique
Une première initiative encourageante pour marquer le pas que l’Algérie se doit de franchir en prévision de la généralisation de l’électrique dans plusieurs régions du monde, où des échéances sont déjà fixées pour un bannissement irrémédiable de la technologie du thermique. 2024 pour les uns, 2025 pour les autres, 2030 pour les moins préparés et 2035 pour les moins convaincus. Et au-delà du réseau routier, l’installation de ces bornes doit être étendue à d’autres sites et structures comme les cités d’habitation avec des emplacements spécialement dédiés, les parkings, des espaces de stationnement dans certaines rues des grandes villes, etc.
Notons que les avancées industrielles et technologiques enregistrées dans le domaine de la fabrication de ces batteries ont permis une modernisation constante du process de production, de parvenir à une optimisation des coûts et d’augurer d’une baisse future des prix de ces véhicules. Des constructeurs chinois ont, tout récemment, fabriqué et commercialisé les premiers véhicules low cost à un prix ne dépassant pas les 5 000 euros.
De même qu’on assiste à une diversification dans les intervenants industriels et les types de batterie et bornes produites. Certains ont même mis au point des bornes portatives que l’automobiliste peut embarquer à bord et faire l’appoint en énergie en tout lieu et en tout endroit.

Maintenir la dynamique de sensibilisation
Pour l’Algérie, le chemin vers cet objectif est encore loin et ne sera surement pas dénué  d’embûches.
 Le terrain doit être défriché et préparé dès maintenant. L’ancien ministre des Energies renouvelables et de la Transition énergétique, le Pr Chems Eddine Chitour, en avait fait son cheval de bataille. En pionnier, il a mené des actions de sensibilisation en direction de plusieurs départements ministériels pour les amener à contribuer au développement de cette filière. Il a tout récemment appelé les autorités à envisager un assouplissement des taxes imposées aux véhicules électriques et souligné les grandes économies de carburant qui seront réalisées avec l’adoption de ce choix. Il a notamment relevé que la rentabilité d’un parcours de 100 km pour un véhicule électrique est de 70 DA contre 300 DA pour un véhicule à moteur thermique.
Souhaitons que son successeur saura insuffler à cette dynamique, que même la société a su adopter, une énergie revigorante pour permettre au pays de s’intégrer à temps dans cette révolution mondiale de la mobilité.
B. B.

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