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Rubrique Le Soirmagazine

Entretien Adel Gana au soirmagazine : «Le tourisme saharien connaît plus d’engouement car les prix des circuits deviennent abordables»

Dans cet entretien, M. Adel Gana, directeur de la communication à l’Onat, décrypte l’engouement aussi bien des Algériens que des étrangers pour la destination Sud. Il relève, de même, les destinations phares telles que Tassili n'Ajjer, Tassili n'Ahaggar, Oasis, la Saoura, Gourara, la vallée du M'zab, les Zibans. Il donne, également, un aperçu sur la stratégie de l’Onat.

Soirmagazine : Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs du Soirmagazine ?
Adel Gana
: L’Onat existe depuis 1962, au lendemain de l’indépendance de notre pays. Cet organisme national représentait le ministère du Tourisme et depuis, il a connu plusieurs restructurations et acquis une certaine expérience. En 2011, l’entreprise a été rattachée au ministère du Tourisme et de l’Artisanat en tant qu’entreprise non affiliée.  
Aujourd’hui, l'Onat est un tour operator national chargé de la commercialisation de la destination  Algérie  et du développement du tourisme national, et être à l’écoute du touriste algérien en lui proposant un produit adapté à ses habitudes et moyens financiers.

Un engouement certain est constaté, ces dernières années, pour le Sud algérien. Qu'en pensez-vous ? 
En général, le tourisme intérieur se confirme, nous avons enregistré, depuis quelques saisons, un engouement du touriste pour les destinations du Sud (Tamanrasset, Djanet, Timimoun, Taghit, Béni Abbès, Ghardaïa, Biskra, Oued Souf, etc.). Il y a un rush, nos offres connaissent un taux de demande élevé, et la plupart des infrastructures affichent complet pendant la saison du tourisme saharien.

De même, il y a de plus en plus de locaux que d'étrangers. Est-ce vrai ?
Oui, le tourisme saharien commence à intéresser davantage aussi bien les Algériens que les étrangers et nous avons constaté ces dernières années un engouement particulier pour les fêtes au sud du pays (Sebiba à Djanet, Assihar à Tamanrasset, Mawlid à Timimoun et Béni Abbès, du tapis à Ghardaïa, de la datte à Biskra, etc.), ce qui nous encourage à consentir plus d’efforts dans ce créneau pour les Algériens. On a proposé aussi le produit du tourisme d’aventure aux œuvres sociales, entreprises, familles,  couples et jeunes. Chaque année, la demande augmente, surtout  dans la frange jeunes.  

Qu'est-ce qui a favorisé ce regain d'intérêt ?
Premièrement, les prix des circuits deviennent abordables suite au protocole d’accord conclu par l'Onat, HTT, la Fnat et la compagnie Tassili Airlines, qui a accordé 50% de réduction pour les groupes constitués, valable sur l’ensemble des wilayas du Sud algérien.
La deuxième raison est le désir des clients de visiter le Sahara algérien, pour la découverte et l'aventure. Quand ils bouclent leurs valises, ils ne se posent pas trente-six questions, ils veulent être bien loin de la ville et son élan, loin du stress, pour récupérer.

Avez-vous des chiffres, statistiques, démontrant l'augmentation des fréquentations ?
La demande des clients augmente chaque année ; nous avons connu une nette amélioration des indicateurs en 2016. Nous avons traité 93 000 demandes pendant toute l'année (y compris les circuits, les excursions, les transferts, etc.). En 2017, par contre, nous avons fait un bon qualitatif de 103 000 demandes. Les chiffres de 2018 ne sont pas encore arrêtés mais nous estimons déjà qu’il y aura une évolution des flux.

L'Onat met-elle en place des offres pour encourager la fréquentation?
Tout le staff de l'Onat est mobilisé pour satisfaire la clientèle et répondre à sa demande. Pour cela, l'entreprise propose plus d’une trentaine de formules pour le tourisme saharien à découvrir dans nos brochures et dépliants. De plus, nous avons une page Facebook très active et un site web performant (www.onat.dz) qui  présente différents produits de l’entreprise et ambitionne de réveiller l’instinct du voyage.

Quelles sont les destinations phares ?
Les régions Tassili n'Ajjer, Tassili n'Ahaggar, Oasis, Saoura, Gourara, la vallée du M'zab, les Zibans sont très prisées par les touristes en cette période. Chaque région a sa saveur, ses couleurs, son envoûtement et son charme secret. Timimoun et Taghit, c’est plutôt un tourisme de dunes et d’activités sportives. Djanet et Tam,  la méditation et le tourisme culturel comme les gravures à Djanet. Du haut de l’Assekrem, balayé par le vent, le spectacle est inoubliable. Autant nos offres sont alléchantes et diversifiées, autant le retour sur investissement se fait ressentir davantage.

Y a-t-il des destinations qui émergent ?
Boussaâda, Biskra et Oued Souf, des villes du bonheur aux portes du désert. Les sites merveilleux, l’hospitalité des habitants, leur position géographique (pas très loin), et le charme de chaque endroit dans ces villes commencent à attirer de nombreux touristes, qui cherchent le calme et la sérénité.

Y a-t-il une amélioration ou une augmentation des infrastructures d'accueil pour répondre à la demande ?
Nous avons établi un plan d’action à travers lequel nous avons ciblé certains pôles touristiques, essentiellement le Sud qui représente la seule façade de l’Algérie qui peut concurrencer les autres destinations touristiques. Une résidence de 40 lits à Djanet a été rénovée, une autre à Igli (Béchar) et nous avons entamé la réalisation d’une autre résidence à Taghit, dans la wilaya de Béchar.

Quelles sont les perspectives de l'Onat ?
L’Onat en tant qu’entreprise nationale de tourisme a des missions bien précises. Les pouvoirs publics lui ont délégué la tâche de développer le tourisme domestique. Nous avons donc mis en place une stratégie globale basée sur plusieurs axes. D’abord, nous avons insisté sur la formation du personnel. C’est très important de valoriser la ressource humaine pour répondre à une demande en constante évolution et qui est aussi de plus en plus exigeante. Nous avons également procédé à la rénovation de notre réseau d’agences avec un objectif essentiel : le client quand il rentre dans une de nos agences doit se sentir «déjà en voyage». L’accueil n’est pas un élément de prestige ou un luxe. 
Le transport est aussi important car la plupart de nos produits sont des produits touristiques qui nécessitent le déplacement par voie terrestre (le Sud, la côte, les circuits culturels ou cultuels). On veut que le client algérien soit bien pris en charge, et pour cela notre flotte a été modernisée entièrement, à travers l’acquisition d’une centaine de bus (bus touristique, minibus, microbus…). Nous avons même acquis des véhicules VIP afin de répondre à la demande d’une certaine catégorie de clientèle. 
L’Onat  s’invertit dans des produits touristiques (structures d’accueil), elle s’érige en tour operator national, nous avons notre réseau de distribution, notre flotte de transport. Nous avons jugé utile de créer des structures d’accueil propres surtout dans des zones touristiques par excellence

Un dernier mot...
Face à la conjoncture économique actuelle, nous devons plus que jamais encourager et promouvoir le tourisme domestique et convaincre les citoyens de passer leurs vacances en Algérie pour économiser la devise. Cela dit nous sommes convaincus de notre stratégie. À moyen terme, l’Onat, considéré depuis des lustres comme une pépinière de cadres du tourisme et de Tour operators historiques, sera en pole position. 

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