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Rubrique Les choses de la vie

Nous ne sommes pas à vendre !

L'image qu'offre la planète n'est guère rassurante quant à l'avenir des générations futures. Les pères fondateurs de tant de nations, ces patriotes doublés d'hommes de progrès prônant la justice, l'égalité et la solidarité, n'auraient jamais pensé qu'une poignée d'affairistes sans foi, ni loi, prendraient le pouvoir au niveau mondial pour perpétuer l'ordre de l'injustice, de l'inégalité et de l'individualisme. Alors que le capitalisme se trouve à son crépuscule et que ses mues successives pour continuer à exploiter les masses ne trompent plus personne, la guerre semble devenir son ultime entreprise pour ne pas mourir. Après avoir délégué des représentants fidèles aux postes supérieurs de responsabilité, l'oligarchie change de tactique: plus besoin de ces serviteurs engraissés, les grands patrons, issus de la stratosphère du business affairiste intimement lié aux milieux de la droite chrétienne sioniste, veulent accéder à la magistrature suprême aux Etats-Unis. Trump leur a ouvert la voie. Mais Trump n'est pas le bon élève. Trop libre, émotionnel, étranger à l'Etat profond, il est imprévisible et son grand crime reste qu'il n'a pas fait comme ses prédécesseurs depuis la nuit des temps : lancer une grande guerre pour booster les affaires de la puissante industrie militaire.
L'impérialisme a pris l'habitude de parcourir les fuseaux horaires pour y semer la mort et la désolation, s'attardant sur les dernières poches de résistance, là où des hommes debout continuent de lutter pour l'honneur de l'humanité, là où l'on refuse l'esclavagisme moderne et l'humiliation du nouvel ordre impérialiste. Au nom de la lutte contre ce terrorisme qu'il invente dans ses laboratoires et nourrit par ses armes, il entre par effraction dans des territoires qu'il prétend défendre mais qu'il ne fait que conquérir pour massacrer, détruire les infrastructures de base et le tissu économique, ramenant les populations autochtones au stade primaire ! Ni l'Irak, et encore moins la Syrie et la Libye ne sont meilleurs que sous les anciens dictateurs ! La fable de la « démocratie » a enfanté l'enfer et les peuples regrettent l'ancien régime et la vie qu'ils menaient. 
Ce n'est pas parce que la dictature est meilleure que ces peuples sont nostalgiques de l'ancien système ! S'ils regardent dans le rétroviseur avec une certaine amertume, c'est parce qu'on leur a vendu une démocratie contrefaite, le contraire  même de la démocratie ! Non, la démocratie n'est pas cette terrible descente aux enfers; elle ne saurait prendre les contours de la confusion et du chaos, ni tailler des trônes aux obscurantistes, ces amis de l'Occident qui se retrouvent à chaque fois aux postes de commandement.
L'impérialisme ne veut pas de l'émancipation de nos peuples. Quand il n'envoie pas Al Qaïda ou Daesh pour nous décimer et détruire nos pays, il charge des islamistes moins belliqueux de conduire nos affaires à son seul avantage. L'impérialisme ne veut pas de régimes progressistes dans nos pays, ces écoles de patriotes aguerris qui nationalisent les richesses du sous-sol, industrialisent à outrance, renforcent le secteur public, soutiennent la protection sociale, l'école et la santé gratuites, répartissent équitablement les richesses et se tiennent résolument aux côtés des peuples qui luttent pour leur liberté. A chaque fois qu'un dirigeant sort des rangs et se fait remarquer par sa politique anti-impérialiste, les officines liées au grand capital se mobilisent pour créer des troubles et organiser des coups d'État réactionnaires ! La dernière victime est Evo Morales, le grand dirigeant bolivien qui a rendu sa dignité au peuple de cette grande nation  d'Amérique  latine !
C'est d'ailleurs dans ce sous-continent que l'impérialisme rencontre une résistance de plus en plus large à ses visées économiques. Quant aux autres régions du monde, il faut relever l'émergence d'une vaste zone asiatique tournée vers la Chine et la Russie et se caractérisant par une nette opposition aux plans américains, un bastion qui remet la notion de multilatéralisme au goût du jour après la sombre période de la domination bushienne du monde et le règne hypocrite d'Obama. Mais c'est au Moyen-Orient et en Afrique que les méfaits de l'impérialisme sont catastrophiques. Les pays arabes sont mis au pas et ramenés dans le giron sioniste. Aucune démocratie issue du glacial « printemps arabe » n'est arrivée à réaliser les vieux rêves des peuples de la région. Quand ce n'est pas l'anarchie, c'est le recul économique, social et culturel qui plonge nos peuples dans les abysses du Moyen-Âge ! On nous disait que la Tunisie est un bel exemple de la démocratie « printanière » : la voilà revivant notre lamentable expérience « démocratique » avec des islamistes au pouvoir ! Il n'en sortira rien de bon pour le peuple tunisien, hormis des restrictions sur le plan des libertés individuelles et des remises en cause du statut privilégié de la femme !
Notre unique chance de salut réside dans notre unité et notre capacité à défendre l'Etat-Nation contre toutes sortes d'attaques, et notamment celles qui viennent d'une certaine élite occidentale liée aux intérêts sionistes. Mais il ne faut pas désespérer car le mouvement populaire qui secoue notre pays depuis le 22 février ne semble pas prêt à suivre ces apprentis sorciers dont le « beau » résultat est visible à l'est de Oued Souf ! J'ai déjà relevé avec fierté le fait qu'aucun drapeau étranger n'a été brandi lors des marches du vendredi, hormis l'emblème palestinien, signe de notre engagement permanent avec les peuples colonisés. Le Hirak est solide sur ce plan-là ! Il ne faut pas s'inquiéter ! Ils peuvent rameuter toutes les organisations internationales, mobiliser tous les philosophes racistes, tous les nostalgiques du colonialisme, tous les agents du Mossad, les Algériens qui manifestent ne sont pas à vendre ! 
M. F.

P. S. 1 : j'ai suivi au journal télévisé de l'ENTV le long communiqué du Conseil des ministres. Et juste après, ce fut la couverture de la campagne présidentielle. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je me suis posé des questions. Le programme annoncé par MM. Bensalah et Bedoui est si impressionnant, si large, si précis, couvrant probablement plusieurs années qu'il m'a semblé inutile d'organiser les élections. Avec un tel étalage de projets et de plans de développement économique, social et culturel, que restera-t-il au Président élu ? Franchement, ce Conseil des ministres n'a rien du dernier round-up d'un gouvernement qui s'apprête à quitter la table !

P. S. 2 : heureux pour le groupe Rebrab ! Heureux pour l'Algérie qui retrouve sa raison en accompagnant, de nouveau, un capitaine d'industrie audacieux et conquérant dans ses projets longtemps bloqués par l'oligarchie dominante. Que de fois dans cet espace n'avions-nous pas lancé des cris d'alarme pour mettre fin à ces pratiques mafieuses qui empêchent notre pays de jouir de toutes ses capacités créatrices, obligeant le groupe Rebrab à chercher ailleurs des solutions pour son expansion. Dernier souhait : que le septuagénaire retrouve sa liberté pour piloter ces projets. Ce n'est pas un citoyen au-dessus des lois mais les délits commis méritent une sentence plus clémente. De fil en aiguille, je pense au moudjahid Bouregaâ et à beaucoup d'autres... 

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