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IRAN Berlin met en garde Washington contre une déstabilisation au Moyen-Orient

Le chef de la diplomatie allemande a mis en garde hier les Etats-Unis contre une déstabilisation du Moyen-Orient en raison de la reprise des sanctions américaines contre Téhéran, dont Washington exige un changement de comportement. 
 «Celui qui espère un changement de régime ne doit pas oublier qu'il pourrait (...) nous causer des problèmes bien plus importants», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas dans un entretien au journal régional Passauer Neue Presse . 
«Un isolement de l'Iran pourrait justement favoriser la montée en puissance de forces fondamentalistes et radicales», a ajouté le ministre social-démocrate. «Le chaos en Iran — comme nous l'avons vu en Irak ou en Libye — ne ferait que déstabiliser davantage une région déjà instable», a-t-il insisté. 
La veille, Washington a repris ses sanctions économiques contre l'Iran, après son retrait unilatéral de l'accord historique sur le nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances. 
Ces mesures «intensifient la pression sur Téhéran pour qu'il change de comportement», avait estimé lundi le président Donald Trump, qui n'a cessé de critiquer l'accord depuis son arrivée au pouvoir et adopté une attitude très hostile envers l'Iran. 
Il reproche notamment à Téhéran son soutien au dirigeant syrien Bachar al-Assad, aux rebelles Houthis au Yémen ou encore au Hamas à Ghaza et au Hezbollah libanais. 
«Nous continuons à penser que d'abandonner l'accord nucléaire avec l'Iran est une erreur», a déclaré M. Maas. Même s'il n'est pas parfait, mieux vaut avoir ce texte que rien du tout, a-t-il réitéré. 
Les Etats-Unis ont également exigé des entreprises européennes qu'elles mettent un terme à leurs relations commerciales avec l'Iran, sous peine elles aussi de subir des sanctions. 
Le constructeur automobile Daimler a annoncé mardi suspendre ses maigres activités sur place. Les autres entreprises allemandes engagées dans le pays -pour la plupart à petite échelle- ont soit gardé le silence, soit indiqué qu'elles observaient l'évolution de la situation. 
Après l'annonce de Daimler, l'ambassadeur américain à Berlin Richard Grenell s'était déclaré dans un tweet «satisfait de voir des sociétés allemandes arrêter leur commerce avec l'Iran, conformément aux sanctions américaines»

 

 

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