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Rubrique Monde

Syrie Début de l'enquête internationale sur l'attaque chimique présumée

Une équipe internationale d'experts devait débuter hier son enquête en Syrie sur le site de l'attaque chimique, présumée prétexte de l’agression tripartite américaine, française et britannique d'une ampleur inédite contre la Syrie.
La mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, est arrivée à Damas samedi, en pleine poussée de tension entre les Occidentaux et le gouvernement syrien allié à la Russie.
«Il est prévu qu'elle se dirige aujourd'hui (dimanche) à Douma pour entamer son travail», a annoncé à l'AFP le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Ayman Soussane.
La ville de Douma, où se serait produite l'attaque aux gaz toxiques, est située dans la Ghouta orientale, une région aux portes de Damas désormais nettoyée de tous ses rebelles, a annoncé l'armée syrienne samedi, après cinq ans de siège et une violente offensive lancée le 18 février. «Nous laisserons l'équipe faire son travail de manière professionnelle, objective, impartiale et loin de toute pression. Les résultats de l'enquête infirmeront les allégations mensongères» contre Damas, a assuré le vice-ministre syrien.
Washington, Paris et Londres ont effectué samedi à l'aube des frappes ciblées contre trois sites liés selon eux au programme d'armement chimique syrien, sans faire de victimes, en représailles à cette attaque chimique présumée.
Le Président Bachar al-Assad a dénoncé hier une campagne de «tromperie et de mensonges».
«L'agression tripartite» montre que «la Syrie et la Russie mènent une seule et même bataille, non seulement contre le terrorisme mais aussi pour protéger le droit international fondé sur le respect de la souveraineté des Etats», a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse officielle SANA. Le gouvernement syrien, soutenu par son indéfectible allié russe, a toujours démenti toute implication dans l'attaque, dénonçant des «fabrications» rebelles.
Le 7 avril, des groupes rebelles avaient fait état d'une attaque chimique ayant fait, selon eux, au moins 40 morts et des centaines de blessés. Les victimes présentaient, selon eux, des symptômes tels que des difficultés respiratoires, des brûlures de la cornée ou de la mousse dans la bouche.
Le travail s'annonce compliqué pour les enquêteurs qui arrivent sur place plus d'une semaine après les faits, dans une zone passée depuis sous contrôle du régime et de la police militaire russe et largement dévastée.
Les derniers terroristes de Douma, ainsi que des civils, ont été évacués samedi vers des zones du nord de la Syrie, dans le cadre d'un accord de reddition signé avec le gouvernement le 9 avril, deux jours après l'attaque chimique présumée.
En 2014, l'OIAC avait affirmé que la Syrie s'était débarrassée de ses armes chimiques en vertu d'un accord international, mais en 2017 une mission conjointe avec l'ONU avait finalement conclu que Damas avait utilisé du gaz sarin contre le village de Khan Cheikhoun (nord-ouest) où 80 personnes avaient péri. Les présidents américain Donald Trump et français Emmanuel Macron ont assuré avoir la preuve de l'utilisation d'armes chimiques à Douma. Une responsable de l'administration américaine a précisé samedi que les Etats-Unis avaient des informations «plus claires» sur une utilisation de chlore mais aussi «des informations significatives» sur un usage de sarin, un
gaz neurotoxique puissant.
Les Russes ont dénoncé «un acte d'agression à l'encontre d'un Etat souverain», sans toutefois obtenir une condamnation des frappes au Conseil de sécurité de l'ONU. Américains et Français ont fait savoir qu'ils frapperaient à nouveau en cas de nouvelle attaque chimique mais après cet épisode aussi spectaculaire que bref, les puissances occidentales entendent relancer la diplomatie. De son côté, le Président russe Vladimir Poutine a averti hier que de nouvelles frappes occidentales contre la Syrie provoqueraient «le chaos» dans les relations internationales. M. Poutine a souligné, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, que «si de telles actions, menées en violation de la Charte des Nations-Unies, venaient à se reproduire, cela provoquerait inévitablement le chaos dans les relations internationales», selon un communiqué du Kremlin.
Les deux dirigeants ont «constaté que cette action illégale endommageait sérieusement les perspectives d'un règlement politique en Syrie», selon la même source.
Vladimir Poutine avait déjà dénoncé samedi «avec la plus grande fermeté» ces frappes qu'il a qualifiées d'«acte d'agression à l'encontre d'un Etat souverain qui se trouve à l'avant-garde de la lutte contre le terrorisme».

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