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Maroc Des opposants et des journalistes dénoncent les méthodes barbares de torture des détenus politiques

De nombreux détenus politiques dans les geôles marocaines subissent des pratiques répressives et des méthodes barbares de torture ces derniers temps, amenant certains à entrer en grève de la faim tandis que d'autres comptent lancer des actions en justice dans les tribunaux européens, rapportent des opposants et des journalistes marocains. 
Le détenu politique marocain, Nasser Zefzafi condamné à une peine de 20 ans de prison, raconte dans un enregistrement audio, les circonstances de son arrestation et ce qu’il subit comme torture barbare. «Lorsque les éléments de Sûreté se sont introduits dans la maison, ils m’ont roué de coups, arraché mes vêtements, m’ont obligé à ressasser l’expression vive le Roi et utilisé toutes les expressions dégradantes de la dignité humaine», a indiqué Zefzafi.
Dans son témoignage audio livré de l’intérieur d’un lieu de détention marocain et diffusé sur la chaîne de l’opposant marocain Zakaria Moumni, Zefzafi raconte qu’il avait été «violé», révélant des détails déshumanisants sur ce qu’il endure comme «torture barbare et pratiques immorales, commises par les forces de sécurité marocaines». Des détails documentés à travers les caméras de surveillance Installées dans ces salles, a-t-il insisté. Le père du détenu, Ahmed Zefzafi a appelé, dans un enregistrement audio, à «la nécessité d’agir en vue de sauver la vie des détenus politiques en grève dans les geôles marocaines». Dans le même sillage, le champion du monde marocain de boxe, l'opposant au régime du Makhzen et le réfugié en France, Zakaria Moumni a souligné sur sa chaîne YouTube que «les détenus politiques, Nacer Zafzafi et Mahmoud Djelloul sont portés disparus, et leurs familles n'ont aucune information depuis qu'ils ont été transférés de la prison de Tanger», faisant savoir que «quatre autres, en l'occurrence Nabil Ahmedjik, Samir Aghiz, Mohamed Al-Haki et Zakaria Adahchour sont entrés en grève de la faim depuis un certain temps». 
M. Zakaria Moumni a, en outre, indiqué que le prisonnier politique, Zakaria Adhahchour, condamné à 15 ans de prison, «vit dans des conditions de santé très difficiles», tenant le roi du Maroc Mohammed VI pour «responsable de tout ce qui arrive aux détenus politiques dans les geôles et les centres de torture au Maroc».Il a également passé en revue le cas du défenseur des droits de l'Homme, Maâti Monjib qui a été condamné par contumace à un an de prison, alors même qu'il est placé en détention provisoire, dénonçant «sa condamnation avec des accusations infondées, sans audition ni procès ou plaidoirie». 
L'intervenant a, par ailleurs, appelé tous les détenus politiques et leurs familles à la nécessité de «dénoncer les agents des services de renseignement marocains» et «d'intenter des actions en justice devant les cours européennes, notamment que «le nouveau droit européen permet de les ester en justice où qu'ils soient».En outre, l'opposant marocain a rappelé qu'il était l'une des victimes des services de renseignements marocains, et qu'il avait été torturé «dans la détention secrète de Tamara pendant 17 mois», indiquant avoir intenté une action en justice en France au sujet des violations dont il avait fait l'objet. «D'autres ont également l'intention de porter plainte en France et en Allemagne», a-t-il ajouté.Enfin, le réfugié marocain a appelé à «libérer immédiatement les détenus politiques et à tenir les sbires du régime pour responsables de leurs actes». 
Dans ce cadre, des journalistes marocains ont dénoncé les violations que subissent des détenus politiques dans les geôles marocaines, ce qui a contraint certains d'entre eux à observer une grève de faim, pour arracher certains de leurs droits, se disant étonnés de la condamnation du défenseur des droits de l'Homme, Maâti Monjib à une année de prison ferme, en l'absence de l'accusé et des coaccusés dans une affaire de blanchiment d'argent. «Maâti Monjib a assisté à toutes les audiences tout au long du procès dans une affaire d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat, a écrit la journaliste Hadjer Errissouni sur sa page Facebook, en réaction à la condamnation de ce défenseur des droits de l'Homme. «Lorsque Monjib et ses coaccusés résidant au Maroc assistaient aux audiences, cinq années durant, aucun jugement n'a été rendu dans cette affaire que le juge reportait. Il a suffi que Monjib soit incarcéré pour que le jugement soit prononcé», a-t-elle dit. «Que peut-on comprendre de ce jugement si ce n'est qu'ils veulent un justificatif pour incarcérer Monjib, l'accusation du blanchiment d'argent étant déraisonnable», considère la journaliste qui revendique la liberté pour Monjib ainsi que pour tous les détenus politiques et détenus d'opinion. Sur sa page Facebook, Ikram, journaliste marocaine décrit «l'état des détenus politiques qui observent des grèves de la faim», citant le cas du détenu politique Zakaria Adhahchour, qui se trouve dans un état critique. La journaliste réclame de dévoiler le lieu de détention des détenus politiques, Nacer Zefzafi et Mohamed Djelloul.
APS

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