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Sri Lanka Deux frères du puissant clan Rajapaksa aux commandes du pays

Le nouveau chef de l'État sri-lankais Gotabaya Rajapaksa va nommer son frère Mahinda Rajapaksa, homme fort de l'île de 2005 à 2015, au poste de Premier ministre, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du gouvernement. 
Mahinda Rajapaksa prendra ses fonctions jeudi matin après la démission du chef de gouvernement sortant Ranil Wickremesinghe, a annoncé à l'AFP le porte-parole Vijayananda Herath, ajoutant que le nouveau gouvernement serait formé peu après. 
L'élection présidentielle de ce week-end au Sri Lanka a permis le retour au pouvoir du puissant et redouté clan Rajapaksa, après cinq ans passés dans l'opposition. Bêtes noires des défenseurs des droits humains, les Rajapaksa ont gouverné le Sri Lanka d'une main de fer durant une décennie, jusqu'à la défaite de Mahinda à la présidentielle de 2015 face à une coalition d'opposants. La Constitution actuelle empêchait l'ex-Président de concourir à l'élection. 
Gotabaya Rajapaksa, 70 ans, a été élu samedi lors d'un scrutin qui a vu les électeurs sri-lankais divisés comme rarement selon des critères ethniques et religieux, dans une nation meurtrie par les attentats djihadistes du 21 avril. 
Le nouveau chef de l'État a fait le plein de voix de la majorité ethnique cinghalaise de l'île, où les Rajapaksa jouissent d'une grande popularité pour avoir mis fin en 2009 à quatre décennies de guerre civile avec la rébellion séparatiste tamoule, au prix d'un gigantesque bain de sang.  Les minorités tamoule et musulmane, qui craignent cette famille, ont elles soutenu massivement son principal adversaire, Sajith Premadasa, arrivé deuxième avec près de 42% des bulletins. Gotabaya Rajapaksa, surnommé «Terminator», a fait campagne sur son image d'homme fort et sur la sécurité, à la suite des attentats du 21 avril qui ont fait 269 morts. Des kamikazes d'un groupe extrémiste local s'étaient fait exploser dans des hôtels de luxe et des églises chrétiennes en pleine messe. 
En tant que plus haut responsable du ministère de la Défense à l'époque, «Gota» commandait de fait les armées sri-lankaises au moment de l'écrasement de la rébellion tamoule en 2009. 40 000 civils tamouls ont péri au cours de cette ultime offensive, selon les défenseurs des droits humains qui accusent les Rajapaksa de crimes de guerre. 
Gotabaya est aussi accusé — ce qu'il nie — d'avoir dirigé sous la présidence de son frère des «escadrons de la mort» qui ont enlevé à bord de camionnettes blanches des dizaines de Tamouls, d'opposants politiques ou de journalistes. Certains des corps ont été ensuite jetés sur la route, d'autres n'ont jamais été retrouvés. 
Le pouvoir est souvent une affaire de famille chez les Rajapaksa. Sous la présidence de Mahinda, leur frère Chamal était à la tête du Parlement. Un autre frère, Basil, a aussi été ministre.

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