Placeholder

Rubrique Monde

Soupçons de financement libyen de Nicolas Sarkozy Djouhri se dit «victime» d'un acharnement judiciaire

L'homme d'affaires franco-algérien  Alexandre Djouhri, protagoniste clé de l'enquête en France sur le financement  libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, s'est  dit «victime» d'un acharnement de deux magistrats français, hier avant le début de son audience d'extradition à Londres. 
«Je suis victime de deux magistrats», a-t-il déclaré à son arrivée, en  citant le juge d'instruction Serge Tournaire et le procureur du parquet national financier (PNF) Patrice Amar.  «Je suis grand-père, je suis père et ils me dénient le droit d'exister. Et  ça, c'est incroyable! C'est pas la justice française, c'est deux magistrats qui  ont fait un faux en écriture, et j'ai les preuves absolues», a-t-il poursuivi. 
Après plusieurs reports, l'audience d'extradition a débuté à 10h GMT et  doit se tenir jusqu'à jeudi devant le tribunal londonien de Westminster, avec  pour commencer la présentation du dossier par l'avocat des autorités françaises  Ben Watson et l'audition de témoins.  Interrogé pour savoir ce qu'il attendait de l'audience, M. Djouhri a lancé: «J'attends qu'elle rende justice. Je suis pas fugitif.» 
Convoqué à plusieurs reprises par la justice française, l'homme d'affaires de 59 ans, résident suisse, avait été arrêté en janvier 2018 à l'aéroport  londonien d'Heathrow, en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par la justice française, notamment pour «détournements de fonds publics» et «corruption». 
Son nom était apparu en particulier lors de la vente suspecte en 2009 d'une villa située à Mougins, sur la Côte d'Azur, à un fonds libyen géré par un dignitaire du régime de Kadhafi. M. Djouhri est soupçonné d'en avoir été,  derrière plusieurs prête-noms, le véritable propriétaire et de l'avoir cédée à  un prix surévalué, ce qui aurait pu permettre de dissimuler d'éventuels versements occultes. En septembre dernier, Alexandre Djouhri avait déjà lancé une charge contre  les enquêteurs français en les accusant de mener une procédure déloyale dans  cette affaire qui a valu à l'ex-président français Nicolas Sarkozy d'être mis  en examen pour «corruption passive».   «En faisant croire à la justice anglaise, faussement, que j'étais un fugitif, le parquet national financier s'est fourvoyé et est aujourd'hui dans l'incapacité de justifier son mandat d'arrêt», avait-il alors accusé. «Ce mandat d'arrêt est frauduleux. Un mandat d'arrêt, c'est quand un type est en fuite et la fuite, il faut la constater. Or M. Djouhri n'était pas en  fuite puisqu'il n'a jamais fait l'objet d'une convocation dans les règles», avait déclaré à l'AFP l'un de ses avocats, Me Eric Dupond-Moretti. Après son arrestation, l'homme d'affaires familier des réseaux de la droite et proche de Claude Guéant, ex-secrétaire général de l'Élysée sous la présidence Sarkozy (2007-2012), avait été libéré une première fois après le paiement d'une caution d'un million de livres (1,13 million d'euros). 
 Fin février, il avait été remis en détention provisoire après l'émission  d'un second mandat d'arrêt européen par la France. Puis en mars, la justice  britannique avait décidé de nouveau de le libérer sous caution en raison de ses  problèmes cardiaques, avec une série de restrictions.  
Alexandre Djouhri doit ainsi rester chez lui entre 2h et 6h00 et se présenter à un poste de police entre 12h et 16h. Il ne peut en outre quitter les arrondissements londoniens de Kensington et Chelsea, où il réside,  et de Westminster. En novembre, la justice s'était opposée à une demande de son avocat, Mark Summers, d'assouplir ce dispositif qu'il avait qualifié de «trop contraignant».  

 

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Intempéries Quatre personnes secourues à Tizi-Ouzou

  2. Air Algérie annonce la suspension de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban

  3. Trafic de drogue Un réseau tombe à Oran

  4. Sfisef (Sidi-Bel-Abbès) Lumière sur l’assassinat des 3 taxieurs retrouvés enterrés dans une ferme

  5. KFC Algérie ferme deux jours après son ouverture

  6. CNR Les retraités appelés à utiliser la technique de reconnaissance faciale via "Takaoudi"

Placeholder