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Rubrique Monde

France «Gilets jaunes» et gouvernement de nouveau face à face

Au lendemain d'une journée de mobilisation en France, à nouveau émaillée de heurts, les «gilets jaunes» restaient déterminés  hier face à un gouvernement tenté de durcir la répression. 
Près de 50.000 personnes ont manifesté samedi à travers la France, une  hausse par rapport à la semaine précédente et un succès comptable pour les  «gilets jaunes» après des mobilisations en demi-teinte à la fin de l'année 2018.  
Cela "donnait une impression de 17 novembre", s'est félicité sur Facebook  Eric Drouet, une des figures du mouvement, en référence à «l'acte" qui avait  réuni 282.000 personnes selon les autorités.  
Mais une nouvelle fois samedi, des incidents parfois violents à Paris,  Bordeaux ou Toulouse ont quelque peu éclipsé le message d'un mouvement qui ciblait initialement la hausse des prix des carburants et porte aujourd'hui des revendications plus larges comme le référendum d'initiative citoyenne.  
A Paris, l'entrée du ministère du porte-parole du gouvernement Benjamin  Griveaux a été défoncée par un engin de chantier. A Dijon (centre-est), une caserne de gendarmerie a été dégradée. A Rennes (ouest), un petit groupe de «gilets jaunes» a cassé une porte vitrée d'accès à la mairie.  
«Nous devions assister aujourd'hui à une manifestation pacifique à Paris, et les plus radicaux s'emploient, une fois de plus, à nuire à cette mobilisation légitime», a regretté Jacline Mouraud, autre figure du mouvement. 
Le gouvernement, qui avait déjà dénoncé un mouvement aux mains «d'agitateurs», a de nouveau appelé dimanche à mettre un terme aux violences, condamnées par le président Emmanuel Macron. 
«Je souhaite que tous ceux qui croient à la démocratie, à la représentation souveraine du peuple français se rassemblent et disent «ça suffit», a déclaré  sur la radio Europe 1 le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. 
«On est en train de faire du mal à l'image de la France», a affirmé le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer au Grand Jury LCI-Le Figaro-RTL. 
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, principal syndicat du pays,  a également désapprouvé l'intrusion dans les bureaux de M. Griveaux. "C'est  factieux. On a en face de nous des gens qui veulent renverser la démocratie",  a-t-il déclaré sur la radio France Inter.  
Ces réserves n'ont pas entamé la détermination des «gilets jaunes», restés  jusqu'à présent insensibles aux concessions du gouvernement et au grand débat  national qui doit s'ouvrir mi-janvier pour faire émerger leurs revendications. 
Dimanche, des manifestations de femmes «gilets jaunes», pour certaines  coiffées d'un bonnet phrygien, les joues maquillées aux couleurs tricolores, se  sont déroulées à Paris, Montceau-les-Mines (centre-est) et Toulouse (sud-ouest). 
«Cette manifestation n'est pas féministe mais juste destinée à donner une image inédite du mouvement», expliquait à Paris parmi plusieurs centaines de manifestantes Karen, une infirmière de 42 ans. «En faisant cette première manifestation de femmes, on voulait avoir un autre canal de communication que la violence, car tout ce qui émerge du mouvement dans les médias, c'est les actes de violence». 
«Pour la France de nos enfants" ou «Je suis une fille et je ne veux pas d'enfant dans ce monde-là», pouvait-on lire sur des pancartes parmi la centaine  de manifestantes à Montceau-les-Mines. A Toulouse, les quelque 300 femmes «gilets jaunes» criaient : «Macron t'est foutu, les gonzesses sont dans la rue". 
De son côté, le principal syndicat de la police Alliance a réitéré dimanche  sa demande de création d'«un fichier" de manifestants violents. 
«On entend des déclarations disant qu'il faut plus de fermeté. Cela fait deux ans que nous demandons plus de fermeté contre ceux qui agressent les  forces de l'ordre», a déclaré à l'AFP son secrétaire général Frédéric Lagache. 
En réponse, le gouvernement n'a pas fermé la porte à une évolution. 
«Une réflexion est en cours pour réfléchir aux mesures qui permettraient de mieux encadrer les manifestations", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez, évoquant un possible «fichier» et un «durcissement de la législation pénale».

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