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Liban Hariri plaide pour une aide financière étrangère

Le Premier ministre démissionnaire libanais, Saad Hariri, a plaidé vendredi pour une aide financière auprès de plusieurs pays arabes et occidentaux dans un contexte de crise aiguë au Liban, secoué par un mouvement de contestation sans précédent. 
Depuis le 17 octobre, le pays vit au rythme de manifestations populaires réclamant le départ de l'ensemble de la classe dirigeante, jugée corrompue et incapable de sortir le Liban de l'ornière. La situation économique et financière, très précaire avant le début du mouvement, s'est nettement dégradée ces dernières semaines face à l'impasse politique, avec des restrictions bancaires croissantes, une pénurie de liquidités et de vives craintes d'une dévaluation de la monnaie nationale, indexée au dollar depuis 1997. «Dans le cadre de ses efforts pour remédier à la pénurie de liquidités et satisfaire les besoins fondamentaux des citoyens en matière d'importation, le Premier ministre a envoyé des lettres aux chefs d'Etat et Premiers ministres de pays frères et amis», a indiqué le bureau de M. Hariri dans un communiqué. Les pays concernés sont la France, l'Arabie Saoudite, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Egypte et la Turquie, selon le texte.
Saad Hariri, chargé de gérer les affaires courantes après avoir démissionné le 29 octobre sous la pression de la rue, a réclamé une «aide» sous la forme de «lignes de crédits afin de garantir la pérennité de la sécurité alimentaire et l'importation des matières premières pour la production dans divers secteurs». Tout transfert bancaire externe en devises étrangères étant désormais interdit, les importateurs libanais ont de plus en plus de mal à honorer leurs fournisseurs. Ce qui a perturbé les importations de plusieurs produits de première nécessité. La situation s'est compliquée avec la dévaluation de la livre libanaise sur le marché parallèle, le taux de change culminant à plus de 2 000 livres pour un dollar, contre un taux officiel à 1 500 livres pour un dollar. Début octobre, la Banque centrale a mis en place un mécanisme financier bénéficiant aux importateurs des dérivés pétroliers, des médicaments et du blé sans pour autant enrayer totalement les pénuries. Le Liban croule sous une dette de plus de 86 milliards de dollars, soit 150% du PIB. Près du tiers de la population vit sous le seuil de la pauvreté, selon la Banque mondiale qui craint une paupérisation à plus grande échelle en cas d'impasse politique prolongée. Vendredi, le ministre du Travail Camille Abousleiman a indiqué à une chaîne locale que plus de 60 compagnies avaient procédé à des «licenciements collectifs». En 2018, lors d'une conférence à Paris (CEDRE), la communauté internationale s'est engagée à accorder des prêts et des dons de plus de 11 milliards de dollars au Liban, en contrepartie de réformes. Mais faute de réformes, les montants n'ont jamais été débloqués. Vendredi, le Président Michel Aoun a assuré dans un tweet que la formation d'un gouvernement allait aider à relancer le processus de «CEDRE». Les consultations parlementaires pour un nouveau gouvernement doivent débuter lundi.
AFP

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