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Rubrique Monde

Hier, aujourd’hui : «divide ut regnes»

La stratégie «divide ut regnes» (diviser pour régner) n’a d’autre finalité que l’anéantissement de l’adversaire en le faisant imploser. C’est une stratégie séculaire qui remonte certes aux temps immémoriaux mais elle est toujours d’actualité. Ainsi, les Romains ont profité de la disparition de leur allié Massinissa pour semer la discorde entre ses descendants. Plus tard, ils monteront Gildon contre son frère, le général Firmus. Ils tirent leur épingle du jeu à chaque fois. Il en sera autrement de l’empire musulman qui fera exception cependant étant porteur de la Rissala, le Message divin qui sera, depuis, gardé en héritage. Toutefois, son instrumentalisation par l’homme fort du moment (ou sultan, si vous préférez) provoquera des crises qui monteront les fidèles les uns contre les autres où tout compromis est perçu comme une faiblesse et donc une défaite. 
L’Empire ottoman ne dérogera pas à la règle de la stratégie de diviser pour régner. Alors pour asseoir son autorité sur tous les beyliks de la Régence d’Alger, Kheireddine Barberousse contracta mariage avec la fille du roi de Koukou. C’était pour lui une garantie de paix du côté des tribus rebelles de la Grande Kabylie et contrer, dans le même temps, ses ennemis du royaume des Aït Abbas, en guerre avec le nouvel allié du Beylerbey. Il fait d’une pierre deux coups. 
La France coloniale, durant plus d’un siècle, n’innovera pas et recourra à la même manœuvre avec des moyens autrement plus pernicieux. Jusqu’à la fin de la colonisation, elle usera de ce stratagème, opposant les populations entre elles, distillant le poison raciste faisant accroire à de supposés différences ethniques, linguistiques, voire de faciès. Le Rubicon est allègrement franchi puisque les propagandistes de la coloniale vont jusqu’à affirmer aux crédules et simples d’esprits que les habitants de la Kabylie seraient «blancs de peau, blonds aux yeux bleus», leur prêtant même des origines aryennes ! Ils zappent sciemment le substrat amazigh de tout un peuple dans le but évident d’asseoir leur emprise. 
Kabyles contre Arabes, défense de l’infime minorité chrétienne, tous les moyens sont bons pour s’assurer la défense de leurs intérêts. Malheureusement, cette politique de division ne prendra pas fin avec le départ de ses promoteurs. Ces derniers trouveront une oreille attentive chez des individus obnubilés par leur haine du pouvoir en place. À telle enseigne qu’ils sont devenus, aujourd’hui, un danger fratricide, un cheval de Troie. Une aubaine pour les ennemis supposés ou réels désireux de s’en prendre à l’Algérie tout entière. 
Cette Algérie qui s’oppose de toutes les forces de sa diplomatie à l’entrée de l’État d’Israël dans l’Union africaine (UA), quand bien même en qualité d’observateur. Le loup dans la bergerie ! Le rejet de son adhésion ne résout aucunement la crise induite car les germes de la division entre «les pour et les contre» sont déjà semés. À terme, l’UA risque l’implosion. 
Le prochain sommet de l’organisation panafricaine évitera-t-il l’irréparable ou bien sera-t-il le théâtre à ciel ouvert des divisions ? C’est le but recherché par l’empire sioniste en marche : «Divide ut regnes.» Ainsi soit-il 
Brahim Taouchichet

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