Les présidents américain et mexicain ont affiché mardi leur volonté de «serrer les rangs» face à la crise migratoire à leur frontière commune et à l'inflation.
Joe Biden a qualifié d'«ami» et de «partenaire» son homologue Andres Manuel Lopez Obrador qu'il recevait pour la deuxième fois à la Maison Blanche.
Le chef de l'État mexicain lui a pourtant infligé un vif camouflet début juin, en refusant de participer au Sommet des Amériques à Los Angeles au motif que Cuba, le Venezuela et le Nicaragua n'avaient pas été invités.
Les deux hommes divergent également sur la crise en Ukraine, le Mexicain refusant de se joindre aux sanctions imposées par l'Occident contre la Russie.
«Malgré les titres exagérés que nous voyons souvent, nous avons tous les deux une solide relation de travail», a assuré Joe Biden.
«Je crois qu'en travaillant ensemble, nous pouvons nous aider à résoudre nos problèmes respectifs», a poursuivi le président démocrate en insistant sur la crise migratoire à la frontière entre les deux pays. Mentionnant la mort de 53 migrants, dont de nombreux Mexicains, dans un camion surchauffé au Texas le 27 juin, il a assuré que les États-Unis avaient renforcé la lutte contre les passeurs qui mettent les candidats à l'immigration en danger.
Dans un communiqué commun publié par la Maison Blanche après leur échange, les deux dirigeants ont affirmé que cette tragédie «renforçait encore notre détermination à s'attaquer aux filières de passeurs qui engrangent des milliards de dollars sur le dos des migrants et à intensifier nos efforts pour s'attaquer aux racines des migrations».
«Nous avons besoin que chaque pays de la région nous rejoigne», avait lancé plus tôt le démocrate, accusé par l'opposition républicaine d'être laxiste face aux interpellations record de migrants clandestins à la frontière sud.
Les deux dirigeants ont indiqué dans le communiqué que le Mexique s'était engagé à financer à hauteur de 1,5 milliard de dollars des infrastructures à la frontière.
Son homologue mexicain avait ainsi plaidé pour une «coopération renforcée» entre les deux pays, tout en fixant ses propres demandes: une régularisation des migrants installés de longue date aux États-Unis.
Évoquant des «temps difficiles» avec une inflation «dont le monde entier souffre», le président de gauche nationaliste a également suggéré de suspendre les tarifs douaniers entre les deux pays «pour diminuer les prix au profit des consommateurs».
«Malgré nos différences et nos désaccords, qui ne sont pas faciles à oublier, nous avons, à plusieurs reprises, été capables de travailler comme de vrais alliés», a poursuivi M. Lopez Obrador.
Rubrique Monde
Amérique du nord Joe Biden et son homologue mexicain posent en «alliés» malgré leurs différends
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