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Rubrique Monde

Tunisie Kaïs Saïed tient au respect des droits de l'Homme

De Tunis, Mohamed Kettou
Les droits de l'Homme en Tunisie sont scrupuleusement respectés, a affirmé, hier lundi, le Président Kaïs Saïed.
En participant à la 49e session du Conseil des droits de l'Homme tenue lundi à Genève, le chef de l'État tunisien qui parlait, à partir du Palais de Carthage, a réitéré sa détermination à respecter les droits de l'Homme comme le stipule la Constitution, précisant que l'important ne réside pas dans les textes, mais surtout dans leur application sur le terrain. D'ailleurs, il n'a pas manqué de rappeler que la décision de geler le Parlement a été prise en « conformité avec la Constitution » dans le but de « préserver les libertés et les droits des première et deuxième générations ». Dans ce sens, il a précisé que « nous tentons de réaliser l'État de droit, voire la société de droit ».
C'était une occasion supplémentaire qui s'offrait au chef de l'État tunisien pour répondre à ses détracteurs à l'intérieur, mais surtout à l'étranger, qui l'accusent de viol de la Constitution de 2014.
En Tunisie, les manifestations se poursuivent, depuis des mois, orchestrées par divers partis conduits par le plus grand perdant, à savoir le parti islamiste Ennahdha.
De l'étranger, des menaces ont été proférées à son encontre par l'Occident (USA et UE), lui enjoignant des injonctions. Ces derniers ne s'étaient jamais élevés contre « la descente aux enfers » quand le pays était gangrené par le parti islamiste, fait-on remarquer. La dernière en date serait venue de la bouche d'un haut fonctionnaire de l'administration de l'Union européenne (vite démentie), mettant la Tunisie en garde contre la possibilité d'arrêter tout transfert d'aide financière en sa faveur.
Cependant, en Tunisie, certains partis qui, aujourd'hui, se rendent, vraisemblablement, à l'évidence, tentent de décrocher et de retourner la veste. En effet, à la surprise générale, trois partis politiques (Attayar, Attakattoul et Al Joumhouri), jusqu'ici hostiles à la décision prise le 25 juillet dernier par le chef de l'État, lui demandent aujourd'hui de parrainer leur initiative de dialogue avec la centrale syndicale. D'opposants farouches à Kaïs Saïed, ils effectuent un virage de 180 degrés en lui « faisant les yeux doux», et en jetant aux oubliettes leurs critiques acerbes à l'adresse de celui qu'ils ont considéré durant de longs mois, comme un dictateur. C’est, en fait, un retournement de veste inattendu et impensable.
N'empêche que, Kaïs Saïed, imperturbable, toujours égal à lui-même, se dresse face à ses détracteurs tant nationaux qu'étrangers avec la même détermination. Pour l'étranger, il ne cesse de rappeler que la Tunisie est un pays « souverain ». Quant à ses concitoyens, il leur affirme que les libertés sont garanties, mais que la loi est au-dessus de tous.
M. K.

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