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Sahara occidental L’Algérie appelle à la nomination rapide d'un nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU

L'ambassadeur d'Algérie aux Nations-Unies, Sofiane Mimouni, a appelé ce lundi à la nomination rapide d'un nouvel envoyé personnel  du SG de l'ONU pour le Sahara Occidental, déplorant la « procrastination unilatérale » et les « obstacles dressés sciemment » face à l'organisation du référendum d'autodétermination dans les territoires occupés.

«La reprise des pourparlers directs et substantiels entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario est la voie évidente pour parvenir à une solution juste et durable. Dans cet esprit, nous exhortons le Secrétaire général à nommer rapidement un nouvel envoyé personnel dans l'espoir qu'il contribuera à relancer le dialogue entre les deux parties », a indiqué M. Mimouni qui s'exprimait à l'occasion de la session annuelle du Comité spécial de la décolonisation, dit Comité des 24. 
Il a déploré, lors de son intervention aux travaux du comité, l'incapacité de la Mission des Nations-Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso) à remplir sa mission, notant  au passage que de nombreuses opportunités avaient été manquées pour parvenir à une solution juste à la question sahraouie. « La question du Sahara Occidental a toujours été et reste une question de décolonisation », a assuré le diplomate algérien, rappelant que, « l'avis consultatif historique de 1975 de la Cour internationale de justice », a considéré que le Maroc n'avait aucune autorité sur le Sahara Occidental. De plus, « toutes les résolutions de l'Assemblée générale des Nations-Unies et du Conseil de sécurité ont réaffirmé la nécessité du libre exercice du droit à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental», a-t-il également signalé.

Le Conseil de sécurité dans l’impasse
«Aucun fait accompli, ni aucune tentative de modifier la composition démographique de la population du Sahara Occidental, et certainement aucune déclaration ou action unilatérale ne peut réécrire ces faits ou avoir un effet juridique sur un principe de Jus Cogens » (Droit contraignant), a ajouté Sofiane Mimouni. Il a estimé, en outre, qu'il y a eu « trop d'initiatives entravées et d'occasions manquées pour obtenir une solution juste et définitive à la question du Sahara Occidental ». Il citera, à titre d'exemple, « le plan de règlement ONU-OUA en 1991, les négociations de Houston en 1997, le plan de paix Baker en 2003, puis la lueur d'espoir de Horst Kohler qui s'est vite éteinte ». 
D'autre part, « l'Union africaine a contribué aux efforts de paix. Le récent Sommet du Conseil de paix et de sécurité tenu en mars 2021 est un exemple clair de cet engagement », a-t-il rappelé. « Le Conseil de sécurité est dans l'impasse et votre estimé comité est incapable ou refuse de s'acquitter de sa responsabilité », a-t-il poursuivi. 
De son côté, le représentant du Front Polisario à l'ONU, Sidi Mohamed Omar, a appelé ce lundi le Comité spécial des 24 des Nations-Unies à « redoubler d'efforts » pour permettre au peuple du Sahara Occidental d'exercer librement et démocratiquement son droit à l'autodétermination et à l'indépendance.
R. I./APS

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