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Rubrique Monde

Quelques mots pour le dire L’Algérie seule, contre tous

Kateb Yacine en avait fait une pièce de théâtre engagée pour la Palestine : La guerre de deux mille ans. Une fantastique fresque, qui, au-delà du mouvement d’émancipation de l’Afrique, rappelle au public le pourquoi de la défense et le soutien sans faille à la lutte du peuple palestinien. En cette année 1975, la salle de l’Onamo (Office national de la main-d’œuvre), anciennement cinéma Rex, en haut de la rue Didouche-Mourad, est archi-comble. C’était en 1975, deux ans après la troisième guerre israélo-arabe et dans un contexte d’effervescence révolutionnaire et de nationalisme arabe chauffé à blanc.
Au baisser de rideau, je me suis empressé, avec d’autres admirateurs, de monter sur la scène et serrer la main au grand dramaturge. C’est en connaissance de cause que le soutien de l’Algérie à la lutte des Palestiniens n’a jamais failli. Depuis leur instauration, toutes les cotisations ont été versées, outre les autres formes de soutiens – politiques, diplomatiques. Yasser Arafat voyageait avec un passeport algérien. La plupart des chefs des factions palestiniennes séjournaient, en toute sécurité, à Alger dont Nayef Hawatmeh du FDLP, le communiste Georges Habache du FPLP.
A l’inverse, Abou Ayad, un grand nom de la Résistance palestinienne, est assassiné en Tunisie.
L’exception arabe est que toutes les autorités algériennes qui ont succédé ont érigé en dogme la non-ingérence dans les affaires palestiniennes. À ce jour. Alors que les mouvements palestiniens étaient ballottés en permanence entre les capitales arabes, plus soucieuses de leurs propres intérêts que de la défense de la « cause sacrée » comme proclamée à longueur de discours. Déjà en son temps, le Kurde, musulman sunniste, Salah Eddine El Ayoubi qui avait libéré El Qods des Croisés (1187), avait toutes les peines du monde à rallier au combat les tribus arabes, si ce n’est sous la menace. Un siècle après la création du «Foyer juif», en 1917, la Palestine est devenue la mauvaise conscience de dirigeants arabes. «Palestine trahie», crieront des voix vite étouffées. Visiblement, monarques et présidents arabes ont choisi de ne plus se préoccuper de cette Palestine qui les empêche de dormir. Chassez le naturel, il revient au galop ! Les Accords d’Abraham inaugurent un cycle de «normalisation» avec l’ennemi d’hier, courtisé aujourd’hui. Ils ignorent cependant que dans leur aveuglement, les monarchies du Golfe ne font pas le poids face à un État usurpateur et déterminé à leur imposer son hégémonie sur tous les plans.
Quant aux Palestiniens qui reconnaissent l’État sioniste d’Israël, ils restent sans voix et continuent de s’entre-tuer. Face aux nouvelles évolutions touchant le Maghreb et qui mettent surtout en danger leur soutien inconditionnel, l’Algérie, ils ne soufflent mot. Mieux, le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, s’est empressé de faire le voyage du Maroc (qui venait de «normaliser») et rencontrer sa majesté M6. Même attitude du Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui préfère se murer dans un silence synonyme de lâcheté. Et ce n’est pas les déclarations lénifiantes qui vont les disculper dans ces moments cruciaux.
La question du Sahara Occidental aurait dû alerter sur leur duplicité. L’État sioniste mûrit son projet d’en découdre et trouve pour cela, à son service, un Makhzen formaté dans la soumission et la trahison.
Brahim Taouchichet
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