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Égypte Le gouvernement baisse les prix du carburant après des manifestations

L'Égypte a réduit vendredi les prix du carburant, a indiqué le ministère du Pétrole, après une série de hausses liées à des coupes dans les subventions étatiques dans le cadre de mesures d'austérité qui ont entraîné le mécontentement d'une partie de la population. 
Cette annonce intervient après des manifestations aussi rares qu'inattendues mi-septembre au Caire et dans plusieurs villes du pays, entraînées par la publication de vidéos depuis l'Espagne par Mohamed Aly, un homme d'affaires accusant l'armée et le président Abdel Fattah al-Sissi de corruption et de gaspillage d'argent public et appelant au départ de ce dernier. 
Selon un communiqué du ministère, le comité chargé de fixer les prix des produits pétroliers «a décidé de baisser les prix des carburants (...) de 25 piastres (environ 1 centime d'euro) par litre sur le marché intérieur». 
Les différentes catégories d'essence à la pompe ont baissé à 6,5 livres égyptiennes (36 centimes d'euro) pour l'octane 80 et à 7,75 livres et 8,75 livres respectivement pour le sans plomb 92 et 95, selon la même source. Cette mesure intervient «en réaction à la baisse du prix du baril de Brent sur le marché international entre juillet et septembre (...) et à la dépréciation du dollar face à la livre (égyptienne)», a-t-il ajouté. 
Le Caire a régulièrement augmenté les prix du carburant dans le cadre d'un programme de réformes économiques ambitieuses mais éprouvantes pour la population, mises en œuvre depuis l'arrivée au pouvoir de M. Sissi en 2014.    Ces mesures d'austérité — qui incluent la réduction des subventions étatiques sur l'essence et l'électricité, ainsi que la dévaluation de la monnaie locale —sont liées aux exigences du Fonds monétaire international (FMI), qui a accordé un prêt de 12 milliards de dollars au pays en novembre 2016. 
L'Égypte a reçu la dernière tranche de ce prêt étalé sur trois ans en août. 
Depuis la mise en œuvre de ces réformes économiques, le coût de la vie a augmenté, en particulier pour les classes moyennes et populaires, dans un pays où environ une personne sur trois vit sous le seuil de pauvreté. 
M. Sissi appelle régulièrement les Égyptiens à supporter les difficultés économiques présentes pour s'assurer un futur prospère. 
Après les rares manifestations de septembre, les autorités ont vite réagi en procédant à une vague d'arrestations : quelque 2 000 personnes — journalistes, avocats, intellectuels, militants politiques et manifestants — ont été interpellées.

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