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Rubrique Monde

Le mirage des mariages mixtes algéro-arabes

Visage tuméfié, œil au beurre noir, d’une beauté resplendissante, look tapageur tendance, la belle Chahinez Belaïd a fini par mettre fin à l’asservissement et briser les liens devenus trop lourds qui l’enchaînaient à son mari libanais. Après quelques années d’une idylle qu’elle rêvait éternelle. L’amour plein le cœur, la tête dans les étoiles, Chahinez avait tout pour vivre une vie heureuse. D’abord sur le plan professionnel. Candidate de la télé-réalité des DZ in Dubai, elle est élue la miss Arab tourism univers de l’an 2015. Elle s’installe au Liban, aux côtés de sa moitié native du pays. Le couple est admirable à bien des égards, le mari entrepreneur promet à sa dulcinée amour et protection. Un bébé viendra égayer le foyer du jeune couple. Puis un jour, brusquement, tout prend fin. Chahinez et son mari libanais décident de continuer leur vie chacun de son côté. Peu disserte sur les raisons de cette rupture, la jolie influenceuse algérienne confiera sur les réseaux sociaux les souffrances que lui faisait subir son amoureux transi durant les quelques années de vie commune. Bien intégrée dans la « hight society » beyrouthaine, elle n’avait rien à craindre de l’adversité. Sauf que pour une Algérienne, c’est toute une autre histoire que de se fondre dans la famille d’accueil et a fortiori dans la société libanaise. Choc de culture d’abord où le vécu des uns et des autres finit par resurgir s’il n’est pas dompté par une savante dose de compréhension et de tolérance. Particulièrement pour une femme, a fortiori loin de sa famille susceptible de lui être d’une quelconque aide ou réconfort moral. 
Va pour Chahinez Belaïd qui a assuré ses arrières grâce à son métier qui lui assure un revenu. Bien sûr, ce n’est pas le meilleur des épilogues. Un pis-aller ? La situation conjugale, voire sociale, est peu enviable pour ces Algériennes ayant opté pour le mariage avec un Arabe, le plus souvent dans des conditions spécifiques. Sans trop nous attarder sur les motivations des unes et des autres (des uns et des autres aussi, puisque de hauts fonctionnaires de l’État prennent pour épouse qui une Libanaise, qui une Syrienne ou une Jordanienne), elles qui ne posent pas avec un statut qui en impose. On serait bien curieux de savoir s’il existe des statistiques de mariages mixtes algéro-arabes et les divorces qui peuvent survenir. Ce qui est sûr, c’est que les causes qui poussent au choix d’un époux moyen-oriental n’est pas à dissocier de l’attractivité des pays arabes du fait de la fascination ou de l’influence qu’ils exercent par médias interposés, dont les téléfilms et autres émissions dégoulinantes de sentimentalité et de mirage de vie idéale. Du reste, des femmes algériennes, ici chez nous, ont vécu des drames du fait de leur confiance aveugle à l’endroit du prétendant qui cherche, sans l’avouer, un « zaouadj el moutaâ » ou mariage de convenance, scellé par un pacte religieux, la Fatiha. 
Palestiniens, Syriens en rupture de ban dans leur pays trouvent refuge en Algérie pour un séjour qui ne garantit pas l’engagement pris. Et il arrive ainsi que le marié parte sans demander son reste, laissant un cœur brisé et des enfants orphelins. Fort heureusement, ce ne sont là que des exceptions, mais qui, hélas, confirment la règle. Avis aux amatrices !
Brahim Taouchichet
 

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