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Rubrique Monde

Pour la haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU L'enquête sur les accusations de génocide au Tigré doit continuer

Il faudra continuer à enquêter sur les accusations de génocide durant le conflit au Tigré, a estimé l'ONU, même si les autorités éthiopiennes se voient dédouanées de cette accusation par un nouveau rapport conjoint publié mercredi.
La haut-commissaire aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a jugé qu'un rapport rédigé conjointement par ses services et la commission éthiopienne des droits de l'Homme, qui a cumulé les preuves de possibles crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, n'est pas en mesure d'établir ou d'écarter définitivement l'accusation de génocide. 
L'enquête a été menée conjointement par ses services et la commission éthiopienne des droits de l'Homme — créée par le gouvernement éthiopien — sur le conflit qui fait des ravages depuis un an. «Il existe des motifs raisonnables de croire que toutes les parties en conflit dans la région du Tigré ont, à des degrés divers, commis des violations du droit international des droits de l'Homme, du droit international humanitaire et du droit international des réfugiés, dont certaines peuvent constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité», souligne le rapport.
Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a en revanche conclu du rapport qu'il n'y avait aucun fondement aux accusations de génocide. Le rapport montre «clairement que les accusations de génocide sont fausses et elles n'ont absolument aucun fondement factuel», a-t-il déclaré dans un communiqué du gouvernement commentant le rapport. Les enquêteurs ont découvert un certain nombre «d'indices inquiétants de violences motivées par l'appartenance à un groupe ethnique», a expliqué Mme Bachelet lors d'un point de presse à Genève consacré au rapport. Mais les enquêteurs «n'avaient pas de preuves suffisantes pour caractériser plus généralement l'étendue de la nature de ces crimes basés sur l'ethnicité», a-t-elle souligné, ajoutant que cela «nécessitait clairement de poursuivre l'enquête».
L'ancienne présidente chilienne a aussi souligné que le rapport est le fruit d'une enquête sur les violations des droits de l'Homme et non pas une procédure judiciaire, qui aurait pour but de collecter des preuves utilisables par un tribunal. «La gravité des violations et des atteintes que nous avons recensées souligne la nécessité de tenir leurs auteurs responsables, quel que soit leur camp», avait encore estimé Michelle Bachelet. 
Le document couvre la période du 3 novembre 2020 — quand le Premier ministre et Nobel de la paix Abiy Ahmed avait déclenché l'offensive contre les autorités dissidentes du Tigré — au 28 juin, date à laquelle Addis Abeba avait déclaré un cessez-le-feu unilatéral. Il a été établi après une enquête sur place, 269 entretiens confidentiels et des réunions avec les autorités locales et fédérales, des ONG ou encore des membres du corps médical.
La situation sur le terrain a depuis beaucoup évolué et le gouvernement éthiopien a déclaré mardi l'état d'urgence dans l'ensemble du pays, face à l'avancée du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) sur la capitale.

ONU
Réunion du Conseil de sécurité sur la Bosnie-Herzégovine

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies votera mercredi son un projet de résolution sur la ré-autorisation de la Force multinationale de stabilisation dirigée par l'Union européenne (Eufor Althea), en Bosnie-Herzégovine, qui expire le 5 novembre.
Ce vote devait avoir lieu mardi, mais il a été reporté à mercredi en raison de la menace de la Russie d'user de son veto au Conseil de sécurité, en raison d'un différend sur la nomination de l'homme politique allemand Christian Schmidt comme haut représentant des Nations-Unies en Bosnie-Herzégovine, selon des articles de presse. Moscou a également menacé d'opposer son veto à l'autorisation par le Conseil de sécurité de la Force multinationale de stabilisation dirigée par l'Europe en Bosnie-Herzégovine. 
La Russie et un certain nombre d'autres membres occidentaux du Conseil de sécurité se sont récemment opposés à la politique de la Bosnie-Herzégovine. Il y a plusieurs mois, la Russie et la Chine ont tenté en vain de supprimer le poste de haut représentant, que Schmidt a assumé en août dernier, arguant que ce poste n'est plus nécessaire. Mais des diplomates occidentaux à New York ont souligné que le Conseil de sécurité n'a pas le pouvoir de décider de maintenir ou non le poste de haut représentant.
Une source diplomatique a déclaré que dans les négociations en cours sur le mandat de la Force de stabilisation, Moscou a demandé que toute référence au haut représentant soit retirée de l'accord. 
La France est considérée comme l'auteur du projet de résolution (Eufor Althea) pour l'année en cours. La Russie, membre du Conseil, s'est opposée à la nomination de M. Schmidt en remplacement de Valentin Inzko, arguant qu'elle manquait de consensus et que les Serbes de Bosnie n'avaient pas été consultés sur la question.
L'Accord-cadre général pour la paix de 1995, également connu sous le nom d'«Accord de Dayton», qui a mis fin à la guerre de Bosnie (1992-1995), prévoit un Conseil de mise en œuvre de la paix pour nommer un haut représentant.
En décembre 1995, le Conseil de mise en œuvre de la paix a été créé pour mobiliser le soutien international en faveur de l'Accord de Dayton. 

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