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Rubrique Monde

Sahara occidental Les deux parties au conflit se réuniront mercredi à Genève

Les deux parties au conflit du Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, se rencontreront, mercredi à Genève (Suisse), sous les auspices de l'Envoyé spécial de l'ONU au Sahara Occidental, Horst Koehler, en vue d'évoquer les prochaines étapes du processus de règlement onusien et dresser un bilan des développements survenus depuis l’arrêt des pourparlers en 2012.  

Pour la première fois depuis l'échec des négociations de Manhasset aux Etats-Unis en 2012, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, sera face à face avec Khatri Addouh, le chef de la délégation sahraouie aux négociations à Genève, en présence de Horst Koehler, qui a déclaré à sa prise de fonction que sa mission était de mettre fin au conflit vieux de 43 ans. 
Ces négociations, auxquelles l'Algérie et la Mauritanie ont été conviées en tant qu'Etats voisins, verront aussi la participation du côté sahraoui, du coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations-Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso), M'hamed Khaddad, du représentant sahraoui auprès des Nations-Unies, Sidi Mohamed Omar, ainsi que la secrétaire générale de l'Union nationale des femmes sahraouies, Fatima Elmehdi, et le conseiller auprès du Secrétariat national du Front Polisario, Mohamed Ali Zerouali. 
Le Maroc a, également, rendu publique la composition de sa délégation officielle à Genève. Selon la presse marocaine, elle sera conduite par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui sera accompagné notamment du directeur général des études et de la documentation (DGDE-service de renseignements), Mohamed Yassine Mansouri. 
Organisée à l’initiative de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Horst Koehler, la réunion de Genève est prévue sur deux jours (5 et 6 décembre) et devra permettre d'accélérer la reprise des négociations directes entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, selon les exigences des résolutions de l'ONU, garantissant au peuple sahraoui l'exercice de son droit à l’autodétermination, dont celle adoptée en avril 2018 (2414) qui avait appelé les deux parties au conflit à «reprendre les négociations, sans conditions préalables et de bonne foi». 
Dans ses invitations adressées aux parties au conflit, M. Kohler a souligné que le «principal objectif» de ces pourparlers était «d'évoquer les prochaines étapes à même de relancer le processus politique, outre l'évaluation des développements enregistrés depuis l’arrêt du processus de Manhasset en 2012». 
Dans ce contexte, le Front Polisario a affirmé avoir été toujours disponible à reprendre les négociations avec le Maroc, sous l'égide de l'ONU, sans conditions préalables avec la volonté de relancer le processus de règlement du conflit sahraoui sur la base du respect de la légalité internationale et des résolutions de l'ONU, qui garantissent au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.
D'ailleurs, le Front Polisario n'a pas cessé de formuler l’espoir de voir le processus du règlement du conflit marquer un tournant décisif, cette année, insistant sur des négociations directes et qui devraient permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. 
Après un blocage du processus qui dure depuis le cessez-le-feu au Sahara Occidental, en raison des obstacles mis en place par le Maroc au fil des ans pour empêcher le règlement du conflit sur la base des principes de la légalité internationale, M. Koehler a convaincu les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, unique et légitime représentant du peuple sahraoui, à se rencontrer à nouveau autour de la table des négociations. 
A la veille de cette réunion, le Président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Ibrahim Ghali, a souligné que la délégation sahraouie participera avec «une volonté sincère de progresser vers une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance».  
Dans sa dernière présentation sur la situation du Sahara Occidental, au Conseil de sécurité en début novembre, l'émissaire de l'ONU a insisté en effet sur l'urgence de relancer le processus de règlement de la question sahraouie qui permettrait une «solution mutuellement acceptable qui garantirait l'autodétermination du peuple sahraoui». 
«L'objectif reste celui de reprendre les négociations directes entre les parties au conflit en 2018», avait-il plaidé, d'autant plus que le processus de paix lancé par l’ONU début des années 80 se trouve actuellement dans l’impasse en raison de multiples entraves dressées par le Maroc pour empêcher le règlement du conflit.
Saluant l'initiative de l'Envoyé spécial de l'ONU, pour la relance des négociations, le coordonnateur sahraoui avec la Minurso, M'hamed Kheddad, a affirmé que la démarche de M. Koehler s'inscrit dans l'esprit des différentes résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant la reprise des pourparlers en vue de parvenir à une solution durable au conflit sahraoui qui soit «conforme à la lettre et à l'esprit des décisions pertinentes» de l'Organisation de l’Unité africaine (OUA) devenue Union africaine (UA) et des Nations-Unies (ONU). 
Le Sahara occidental demeure la dernière colonie en Afrique occupée par le Maroc. La question sahraouie est inscrite depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes et est soumis au règlement 1514 du Conseil de sécurité qui comprend la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux. 

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