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Rubrique Monde

Accord UE-Maroc Les eurodéputés des Verts et de la gauche dénoncent un vote illégal au parlement européen

Des eurodéputés appartenant aux Verts et à la gauche se sont retirés lundi soir de l’opération de vote de l’accord de pêche UE-Maroc, au niveau de la Commission du commerce international du Parlement européen (INTA), dénonçant une «adoption illégale». 
Les eurodéputés des Verts et de la gauche qui se sont retirés, au début de cette séance d’adoption intervenue lundi soir au siège du Parlement européen, se sont opposés à cette procédure alors que le rapporteur de la Commission du commerce international, Patricia Lalonde, venait tout juste d’annoncer sa démission suite à des révélations rapportées par la presse sur sa «collusion directe avec des intérêts marocains» et pour avoir rédigé un rapport «controversé» et «partial» sur le dit accord de pêche UE-Maroc. 
La députée européenne, Patricia Lalonde, a présenté, lundi, sa lettre de démission de son poste de rapporteur de la Commission INTA, chargée du dossier de l’accord de pêche UE-Maroc au sein du Parlement européen, suite à une enquête exclusive réalisée par le site EUobserver qui a révélé fin novembre que la parlementaire est membre du Conseil d’administration de la fondation marocaine «EuroMedA», de surcroît non déclarée au niveau du Parlement européen et qui agissait comme un groupe de lobbying pro-Makhzen. 
Les eurodéputés des Verts et de la gauche ont demandé dans une lettre adressée au président du Parlement européen Antonio Tajani le 27 novembre l’ouverture d’une enquête interne et l’ajournement de toute séance portant sur l’examen ou le vote sur l’accord controversé de pêche UE-Maroc, afin de s’assurer que le rapporteur de la Commission INTA, Patricia Lalonde, avait respecté le «code de conduite» du Parlement sur les réseaux de lobbying. 
Pour les parlementaires des Verts et de la gauche, l’annonce du départ de l’eurodéputée française Patricia Lalonde en sa qualité de rapporteur de la Commission du commerce international confirme «bien qu’il y a eu un flagrant délit et que, par conséquent, tout son rapport est frappé du sceau de la partialité et devrait être revu». 
«Mme Patricia Lalonde est connue pour ses liens directs avec le gouvernement marocain. Elle a organisé plusieurs événements au sein du Parlement européen en partenariat avec l’institut étatique marocain, l’Office chérifien des phosphates», ont dénoncé encore les eurodéputés des Verts dans leur lettre adressée à M. Tajani, exigeant l’arrêt du processus d’examen et d’adoption de l’accord de pêche UE-Maroc jusqu'à l'aboutissement de l'enquête. 
Notons que le représentant du Front Polisario pour l’Europe, Mohamed Sidati, a dénoncé, hier, l'adoption par la Commission du INTA du Parlement européen de l'accord UE-Maroc qui prévoit son extension au territoire du Sahara occidental occupé, soulignant que c'est «une honte» d’entériner un document dont la rédactrice a été forcée à démissionner la veille en raison de «conflit d'intérêts».

 

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