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Rubrique Monde

Côte d'Ivoire L’ex-première dame amnistiée

L'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, devrait être libérée de prison hier après l'annonce d'une large amnistie par le Président Alassane Ouattara, saluée par les partis politiques comme un geste fort en faveur de la réconciliation nationale.  
Mme Gbagbo, 69 ans, «sera remise en liberté demain, après que les formalités judiciaires aient été faites», a affirmé mardi l'avocat de l'ancienne Première dame, Me Rodrigue Dadjé. Elle a été «ravie d'apprendre la nouvelle de sa libération». «Sa priorité actuelle est de retrouver sa famille et ses proches et de passer avec eux des moments d'intimité et de retrouvailles», a-t-il ajouté. 
L'amnistie a été annoncée par le Président Ouattara en faveur de 800 "concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale» de 2010-11 ou «des infractions contre la sûreté de l'Etat»commises par la suite, dans le sens d'une réconciliation nationale. 
Cette amnistie a été largement saluée par les partis politiques, estimant que le geste de clémence du Président devrait permettre d'apaiser les inquiétudes d'une possible résurgence de la violence lors de l'élection présidentielle de 2020, selon les leaders politiques. 
«C'est un grand pas vers la réconciliation», a réagi Georges Armand Ouégnin, président de «Ensemble pour la démocratie et la souveraineté» (EDS), coalition qui regroupe des partis politiques, des associations de la société civile et la frange pro-Gbagbo (ancien président) du FPI. 
«M. Ouattara a posé un acte important, historique pour la paix, la stabilité et l'unité nationale», a déclaré pour sa part Pascal Affi Nguessan, qui dirige l'autre faction du FPI, avec «cette décision» «attendue depuis plusieurs années par les Ivoiriens». 
Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), un des deux grands partis de la coalition au pouvoir, a salué de son côté une mesure qui «contribuera à une décrispation de la vie politique». 
Epouse influente de Laurent Gbagbo, président de 2000 à 2010, la «Dame de fer» ivoirienne aura passé sept ans derrière les barreaux. Elle avait été arrêtée le 11 avril 2011 au côté de son mari, vaincu par les forces d'Alassane Ouattara et de la communauté internationale, au terme de plusieurs mois de crise après l'élection présidentielle aux résultats contestés d'octobre 2010. 
D'abord détenue sans jugement, elle avait été condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour «atteinte à la sûreté de l'Etat». En 2017, elle avait été acquittée à la surprise générale à son procès aux assises à Abidjan pour crimes contre l'humanité pendant la crise post-électorale, qui avait fait quelque 3.000 morts. Mais ce jugement venait d'être cassé, le 26 juillet dernier, par la Cour  
suprême, qui avait demandé son renvoi devant une nouvelle cour d'assises. 
Mme Gbagbo est également poursuivie par la Cour pénale internationale (CPI) qui a délivré contre elle un mandat d'arrêt en février 2012. Mais le président Ouattara a affirmé en 2016 qu'il «n'enverrait plus d'Ivoiriens» à la CPI, estimant que son pays avait désormais une «justice opérationnelle». 
Comme Laurent Gbagbo — incarcéré depuis 2011 à la CPI et jugé pour crimes contre l'humanité pendant la crise post-électorale — Simone est restée très populaire auprès de ses fidèles du Front populaire ivoirien (FPI), parti qu'ils avaient cofondé dans les années 1980, aujourd'hui divisé en deux factions. 
La deuxième grande mesure annoncée par le président Ouattara, à deux ans de la fin de son deuxième mandat (et dernier selon la Constitution), et qui a été également saluée, la réforme de la commission électorale, dont l'équité est contestée par l'opposition et la société civile. 
«Il faut une commission électorale crédible pour des élections crédibles» et «des élections crédibles sont le gage d'une véritable réconciliation nationale», a estimé Georges Armand Ouégnin pour EDS. 
Les prochaines élections, municipales et régionales couplées, sont prévues le 13 octobre, et la présidentielle en 2020.

 

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