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Rubrique Monde

L’islamisme fantasmé, c’est fini

La Tunisie est-elle en train de devenir un exemple à ne pas suivre ? C’est en tout cas une question qui doit trotter dans la tête de pas mal de dirigeants arabes surtout parmi ceux qui ont réussi à survivre aux printemps de la contestation du système. Bien sûr la plupart de ces dirigeants autoproclamés ne sont plus de ce monde, que ce soit au Maghreb ou aux fins fonds de la péninsule Arabique. 
Le plus triste dans ces affaires, c’est la fin atroce et humiliante de leur règne dans un pays dont ils ont fait une propriété privée. Cette dernière décennie les a donc vus partir l’un après l’autre. Qui aurait imaginé qu’un jour, les peuples seraient capables de briser les chaînes de l’asservissement, exprimer publiquement leurs désaccords, dénoncer les honteuses malversations, la corruption de ceux censés être à leur service ? Comme les autres peuples de la région, ils se rendent à l’évidence, du système qui fait fort de se renouveler et faire de tous les contestataires les dindons de la farce. 
Les Tunisiens ont saisi l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de leur pays pour manifester, à travers toute la Tunisie, leur rejet du personnel politique qui les ignorait superbement. Erreur, les voici de nouveau ciblés par un nouveau sursaut populaire. Cette défiance envers les partis politiques ne s’embarrasse pas de nuances. Le Hirak en Algérie et celui des Marocains lèvent le voile sur la difficulté d’un changement dans un cadre démocratique. Car, le personnel politique de l’ancien régime, ici ou là, déploie des trésors de ruses afin de revenir aux affaires. Il y parvient avec plus ou moins de réussites. Commence alors  le travail de sape des revendications des libertés, la transparence dans la gestion des deniers publics. 
La démocratie tant espérée, rêvée n’est plus qu’un mirage, son visage défiguré, son contenu perverti. Les partis islamistes, croyant réaliser l’affaire du siècle, sont démasqués en ce qu’ils se montrent incapables de se hisser à la hauteur des exigences de l’État. Leur obsession du pouvoir est leur dénominateur commun. Quant à leur programme, il apparaît clair qu’il divise plus qu’il ne réunit les différentes catégories d’une même société. De plus en plus discrédités, ils entrent de plain-pied dans le terrain mouvant de leur lente disparition. C’est la leçon à tirer des dernières législatives en Algérie, de la contestation populaire d’Ennahdha en Tunisie, du discrédit qui a frappé les islamistes marocains du Parti de la justice et du développement, totalement assujettis au Makhzen comme dans le cas de la reconnaissance de l’État d’Israël. Une ère nouvelle s’ouvre.
Brahim Taouchichet.

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