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Rubrique Monde

Attentats de Bombay Une interview de l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif agite Inde et Pakistan

Une interview de l'ex-Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif suggérant que des combattants pakistanais étaient impliqués dans les attentats de Bombay en 2008, agitait lundi l'Inde et le Pakistan, où le sujet reste éminemment sensible.
«Des organisations de combattants sont actives. Si on les appelle «organisations non étatiques», doit-on leur permettre de traverser la frontière et de tuer 150 personnes à Bombay ? Expliquez-moi. Pourquoi ne pouvons-nous pas conduire un procès à son terme ?» s'est interrogé l'ancien chef du gouvernement dans une interview parue dimanche dans le quotidien Dawn.
Ces propos ont provoqué une levée de boucliers au sein de la classe politique pakistanaise, où M. Sharif s'est vu accuser de porter atteinte aux intérêts du pays qu'il a dirigé à trois reprises. Destitué en juillet pour corruption, il demeure une figure de premier plan dans la vie politique du Pakistan.
Un conseil national de sécurité, qui réunit la hiérarchie militaire et les principaux ministres, s'est réuni lundi à ce sujet et a «unanimement rejeté les allégations et condamné les assertions fallacieuses» de Nawaz Sharif, dans un communiqué.
Mais quelques heures plus tard, M. Sharif est resté fermement campé sur ses positions.
«On me qualifie de traître parce je me soucie du Pakistan. J'ai dit que le Pakistan est en train d'être isolé sur la scène internationale et je l'ai dit parce que je l'ai ressenti», a-t-il lancé devant des milliers de sympathisants lors d'une réunion électorale à Buner, une ville du nord-ouest du Pakistan.
En Inde, les médias avaient vu dans les déclarations de l'ex-Premier ministre la reconnaissance de facto par le Pakistan de son rôle dans les attaques.
Les attentats de Bombay, qui avaient fait 166 morts, ont manqué de provoquer une guerre entre l’Inde et le Pakistan. Pendant trois jours, des commandos indiens avaient combattu pour reprendre le contrôle de différents points de la ville aux assaillants, devant les caméras du monde entier.
Le groupe insurgé pakistanais Lashkar-e-Taiba est accusé d'avoir planifié l'attaque. New Delhi affirme de longue date que des «agences officielles» pakistanaises sont impliquées, ce qu'Islamabad a toujours nié. Alors que six suspects sont inculpés et incarcérés au Pakistan pour avoir planifié ou financé les attaques de Bombay, et qu'un septième, Zakiur Rehman Lakhvi, considéré par New Delhi comme le planificateur, a été libéré sous caution en 2015, leur procès est toujours en attente, dix ans après les faits.
La justice pakistanaise a également ordonné en novembre la libération d'Hafiz Saed, lui aussi considéré comme l'un des responsables présumés des attentats. Le Pakistan est accusé de longue date de jouer un double-jeu en soutenant des groupes armés pour déstabiliser notamment le Cachemire indien et l'Afghanistan.

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