Quand une p’tite fête de l’Amour te fait peur, c’est que tu n’es sûrement pas le fruit de l’Amour, mais juste un accident génétique malencontreusement occasionné par le télescopage criminel entre un…
… spermatozoïde et un ovule !
Non, c’est sûr qu’avec ces candidats-lembouth, ces candidats fous, ces candidats z’vingués, nous avons franchi une étape qualitative en matière d’élections et de démocratie. Mais faut surtout pas s’endormir sur ses lauriers, ni se coucher le soir sans avoir lu au moins un paragraphe de «Totem et Tabou» de Sigmund Freud ! Et donc, pour être à la hauteur fêlée de ces candidats à la candidature, faut un truc qui en jette. Un machin qui fasse autant sinon plus de buzz. J’ai bien une idée, mais faut vraiment votre adhésion pour qu’elle prenne toute sa dimension géniaaaaaaale ! Seul, je ne peux pas l’élever au rang de trouvaille du siècle de la fraude. Alors, voilà ! Comment se montrer dignes de la confiance de candidats se trimballant dans nos rues avec des entonnoirs sur la tête ? En proposant des électrices et des électeurs… amnésiques ! Ah ! La mâchoire vous en tombe, hein ? Je vois à votre stupéfaction que vous réalisez subitement le côté créatif, la touche «Salvador Dali» dans ce projet. Je vous sais connaisseurs et amateurs d’art décalé et de surréalisme politique. Et là, avec des électeurs amnésiques, c’est le top ! Des millions d’inscrits, des quidams qui oublieraient tous au même moment la date du scrutin. Et qui, toujours en bande, donc en millions se présenteraient le 19 aux bureaux de vote, dans des écoles désertes. Ne me dites pas que ce n’est pas réalisable ! Réfléchissez un peu. Comment ça, vous ne pouvez pas réfléchir ? Ah bon ? Parce que vous êtes supposés être amnésiques, vous en déduisez que vous ne pouvez pas, zaâma, réfléchir ? Et les chtarbés qui sont allés retirer leurs formulaires, ils ont peut-être réfléchi, eux ? Allons ! Allons ! Pensez à ma proposition, enfilez-vous encore un ou deux chapitres de Freud et, en attendant le 19, fumez du thé et restez éveillés à votre cauchemar qui continue.
H. L.
