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Rubrique Pousse avec eux

Ali le Zen !

Algérie-France ! Histoire. Ils nous ont bassiné longtemps avec Poitiers et Charles Martel. On les a fait c… quelques p’tites heures avec…

… Perpignan et le choléra ! 

Non, ne me dérangez pas ! Je travaille sur un film. Un biopic sur Ali La Pointe. Je n’ai pas un instant à perdre. D’autant que je viens de recevoir l’accord de la sous-commission subdivisionnaire pour la circonscription régionale de lecture à haute voix des scénarii. Et ils m’ont enfin donné leur feu vert ! Je suis aux anges. Il faut dire aussi que j’ai été au plus près du personnage. J’ai collé à son image, sans chercher à l’altérer. Un garçon déjà précoce à l’école. Studieux, discipliné et sage. Mais sage au point de rendre jalouse une image ! Je raconte comment une fois ado, il a forgé sa conscience politique en fréquentant les scouts de son quartier. Il en est vite devenu un leader, un loup dans la meute. Mais tout en gardant ses valeurs, gentillesse, douceur et jamais, au grand jamais, un mot au-dessus de l’autre. Même lorsqu’il criait «en avant» à sa troupe en bermudas et godasses de randonnée, c’était dans un tempo sourdine-club-lounge dont seul lui avait le secret. Et la bagarre ? Jusqu’ici, personne, aucun historien digne de ce nom n’a souligné l’aversion profonde de Ali La Pointe pour la bagarre et les querelles. Toujours le premier à demander pardon à ses compagnons d’armes s’ils pensaient qu’il les avait froissés. D’ailleurs, même lorsqu’il n’était pas directement concerné par une empoignade, une prise de bec entre chefs historiques, il intervenait immédiatement pour séparer les protagonistes, leur susurrant avec sa voix devenue légendaire «la violence ne règle rien, Yal’ Khawa !». Et les Khawa encore en vie aujourd’hui lorsqu’ils verront le film – à sa sortie, bien sûr – retrouveront trait pour trait Ali, son caractère placide, son self-control et sa patience hors normes. Bon, d’accord, je me suis tout de même permis un petit écart. Une entorse. Eh ! Oh ! On est réalisateur et scénariste ou on ne l’est pas ! Et des fois, le côté créatif peut prendre le dessus sur les faits. Dans mon film, un soir, rue des Abdérames, au cœur de La Casbah, alors que Ben M’hidi essayait de convertir notre héros aux richesses de la poésie de Lautréamont, je donne à voir un Ali La Pointe un brin excédé, voire sur le point de craquer. Mais il se reprend vite dans cette scène. Comment ? Je lui fais faire un truc inouï de zénitude : il fume du thé pour rester éveillé à son cauchemar qui continuait ! 
H. L.

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