Pénurie d’eau. Il faut vite breveter ce système novateur et révolutionnaire de « retenue collinaire ».
La pelouse de Tchaker !
Il est salutaire qu’un démenti ferme ait été opposé aux fake news sur la double nationalité du nouveau ministre de l’Agriculture. Il fallait le faire. Le faire vite. Ça a été fait, et c’est tant mieux ! Ya sidi, que celui qui détient des « infos » sur cette prétendue double nationalité les montre et les mette à la disposition des autorités judiciaires. Mais il ne faut pas s’en arrêter là, à ce démenti. Il faut énumérer un certain nombre de faits. D’abord, quel ministre a été ainsi visé de manière malveillante ? Celui de l’Agriculture. L’un des secteurs, sinon le secteur inscrit par Djidji comme prioritaire de chez prioritaire dans le plan de relance et le projet ambitieux d’alléger — au moins — la dépendance aux hydrocarbures. Ensuite, se poser cette question toute simple : qui est gêné par la prise en main ferme de l’agriculture, l’attention toute particulière qui lui est apportée et la volonté d’en finir avec un domaine économique rongé par des intérêts dont on ne soupçonne pas l’ampleur ? Des intérêts ici. Mais aussi et surtout des intérêts là-bas. Sur des dossiers comme le blé, le lait ou encore l’élevage, qui voudrait garder la main, de loin, sur notre agriculture ? Ne pas se faire éjecter du circuit préférentiel, du leadership fournisseur ? La réponse est encore plus simple que la question : passez en revue les volumes des échanges, le listing nominatif des groupes agro-alimentaires et les firmes « étrangères » activant dans le secteur agricole et de la machinerie. Eh ouais, sahbi ! Quand t’as lu, tu comprends ensuite que ce remaniement ait provoqué une panique au point d’enclencher la calomnie, la fausse info et l’intox ! Des enjeux colossaux sont menacés. Des « groupes occidentaux - restons pour le moment sur cette dénomination prudente - ne lâcheront pas la galette de blé et le pichet de lait aussi facilement. En ces temps de crise économique mondiale, de méga-groupes alimentaires au bord de l’asphyxie, ils ne nous feront pas de cadeau ni ne nous distribueront sûrement pas des médailles parce que nous reprenons possession directe et indirecte de nos entrailles nourricières. Les nouvelles guerres, c’est aussi cela ! Sans détacher un bataillon, un soldat pour nous combattre. Mais juste en instillant le doute sur les responsables nommés et en injectant autant de fake news qu’il faut pour enrayer ce processus d’affirmation de notre souveraineté sur la terre algérienne et la volonté ferme que chaque Algérienne et chaque Algérien puisse se nourrir. Un chiffre que je pose là, sur la table, pour s’en convaincre et comprendre que je ne suis pas parano : 6,4% de croissance au 2e trimestre 2021. Notamment grâce à l’agriculture. Vous ne pensiez tout de même pas que ces « groupes » allaient nous pardonner de telles performances ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
