Mes condoléances aux parents des victimes du Printemps noir. Mes condoléances aux parents des victimes du 14 juin 2001. Mes condoléances aux parents des victimes de T’kout. Mes condoléances aux parents des victimes du M’zab. Mes condoléances aux millions de victimes algériennes du Clan d’Oujda-Les-Deux-Mosquées. Et ma compassion désabusée envers les victimes du…
… syndrome de Stockholm !
Un temps, j’ai eu peur, je l’avoue. Le temps d’un «débat» de quelques heures. Les poings étaient rageurs. Parfois, levés au ciel comme un défi. D’autres fois, juste crispés sur les pupitres. Le ton et le verbe étaient hauts. Parfois cinglants. D’autres fois, tranchant comme la lame d’un rasoir. Une tension régnait dans cette grande salle, obligeant le grand lustre pendu au plafond à faire profil bas. Lui qui n’avait pas vu cela de sa vie de luminaire docile n’en revenait pas d’autant d’audace. Oui, j’ai eu peur un temps. Mais ensuite, la situation est revenue à la «normale». Et je les ai revus ! Oui ! Ces constantes inamovibles du «débat» parlementaire dézédien. Ah ! Avec quelle vigueur retrouvée les bras se sont enfin levés. Avec quel dynamisme ils ont pointé leurs mimines vers le plafond et le lustre, enfin rassuré, lui aussi ! Dire que tous les orthopédistes et rhumatologues du pays et de l’étranger étaient sur le point d’être sollicités en urgence absolue pour leur expertise. Non, amis médecins ! Il n’y a plus besoin de vous déranger dans votre noble mission de soignants. Les bras levés au ciel sont de retour. La mécanique du corps DZ est sortie indemne d’un mal qui a failli la clouer au sol. Clavicules, bras, coudes, mains, ligaments et tendons fonctionnent à nouveau. Dans le «bon sens». Dans la «bonne direction». Celle des vents dominants ! L’Union des Bras Convergents est à nouveau là ! Dans les murs polis du OUI éternel ! Amis parlementaires, ne me faites plus ce genre de frayeurs ! Mon cœur est si fragile, qui peut croire un instant que l’on puisse dompter l’apesanteur des appétits en pays de ripaille collective. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
