40 millions de désespérés pris au piège dans une gigantesque grotte, et aucune…
… perspective de sauvetage en vue !
Coach Vahid a poussé son coup de gueule à propos de la possibilité qu’il reprenne les commandes des Verts : «Arrêtez de mentir aux Algériens ! Je n’ai pas rencontré le président de la FAF, et mon retour n’est pas à l’ordre du jour ! » Que le Bosnien n’ait pas rencontré Zetchi, je le crois aisément. Qu’il décrive les Verts comme une formation en perdition, instable et reconstructible sur le très très long terme, je le crois encore plus aisément. Mais là où je tombe des nues, où je croyais Vahid plus imprégné des «principes» qui guident la principauté de Dézédie, et que je découvre vachement déçu que non, c’est lorsqu’il demande qu’on arrête de mentir aux Algériens ! M’enfin, Halilou ! Depuis le temps qu’on se connaît ! T’as quand même taffé un bail chez nous ! Non, très sérieusement, tu demandes à ce qu’on arrête de mentir aux Dézédiennes et aux Dézédiens ? T’es pas sérieux, mon Vahid ? Et si là-haut, ils ne nous mentent plus, comment on va faire, nous, en bas ? Imagines-tu une minute le malaise chronique dans lequel nous sombrerions si, soudain, ils leur venait de nous dire la vérité. Ou juste d’arrêter de nous mentir ? C’est là que la situation dégénérerait grave ! Moi, perso – et je suppose que ce serait la même chose pour mes compatriotes – si l’un des Frères du haut de la Colline Blanche arrêtait enfin de nous mentir, de nous cacher des choses ou, pis, se mettait crument à nous dire la vérité, c’est là que je redoublerais de méfiance, que je scruterais de plus belle derrière le rideau pour voir s’il ne bouge pas ! Nous sommes biberonnés au mensonge depuis des décennies. Vouloir que ça s’arrête aujourd’hui, c’est nous tuer assurément. Par asphyxie ! Par overdose de nouvelles vraies ! Ah ! J’suis déçu ! Je réalise maintenant qu’à travers cette demande rageuse de Coach Vahid qu’on cesse de nous mentir, l’homme vient de prouver qu’il n’est finalement pas le bon entraîneur pour les Verts ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
