Placeholder

Rubrique Pousse avec eux

La bataille des mosquées !

La commune de Souk-el-Tenine interdit l’accès à ses services en vêtements courts. Tant pis ! J’irai à…

… Souk-el-Djemaâ ! 

Tout comme une femme a été défendue ici, en toute subjectivité, en dehors des canaux dits «professionnels» du journalisme rigoureux, et continuera de l’être à chacune de ses avancées modernistes en matière d’école – Benghabrit – un homme doit lui aussi être défendu, aidé, soutenu. Mohamed Aïssa, son collègue des Affaires religieuses. Une guerre se joue en ce moment. Pas dans les résidus de maquis terroristes. Pas à nos frontières. Dans nos mosquées et à leurs abords immédiats. Une guerre pas moins dangereuse que celle menée par les tangos. Les «attentats» contre les structures officielles de foi sont quotidiens. Dans ces opérations commandos, le GIA d’hier est remplacé aujourd’hui par les Frères musulmans et leurs avatars locaux. Il faut bien avoir à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un fantasme. Une carte d’état-major des mosquées est déployée sur la table de ces «terroristes du minaret». Des punaises y sont plantées, représentant les batailles accomplies, celles en cours et celles à venir. Des mosquées y sont inscrites comme prises, conquises. D’autres sont programmées en voie de l’être. En face, Mohamed Aïssa et son équipe. J’allais dire et le gouvernement. Et l’Etat ! Peut-être ! J’espère ! J’ai peur que l’état des forces ne soit pas vraiment celui-là. Reste malgré tout la feuille de route. Elle existe : ne pas céder la mosquée aux «Frères». Ne pas abandonner les lieux de culte et d’apaisement spirituel aux tueurs et à leurs «phalanges imamesques». Pour ne pas rééditer d’autres abandons mortifères. Comme on a abandonné la mosquée dans les années 80. Comme on a abandonné l’école aux barbus et aux baathistes dès la fin des années 60. Et plus récemment, comme on a abandonné la rue, les plages et de manière plus générale l’espace social aux tangos en kamis. Aïssa ne doit pas rester seul. Tout comme Benghabrit. Les femmes et les hommes de ce frêle équipage, de cet esquif fragile où sont entassés pêle-mêle nos restes d’espoir républicain doivent être soutenus ! Ce n’est pas du journalisme. Oui ! Je vous l’accorde ! C’est la guerre ! Et ce matin, en prenant mon barda pour aller en opération, j’ai «oublié» la déontologie professionnelle dans mon vestiaire pour ne prendre que ce qui est nécessaire et vital en temps de guerre ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder