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Rubrique Pousse avec eux

La trêve des zigounettes !

Foot-Magouilles ! Propagation d’un dangereux virus à Sétif. Le… 

… Combines-19 ! 

Une pensée pour eux ce matin ! Une pensée émue pour ces milliers d’enfants. Et mon hommage au conseil scientifique qui gère chez nous les retombées de la pandémie de Covid-19. Ça fait plaisir quand les bonnes décisions sont prises. À temps, surtout ! Le 27e jour du Ramadhan, je ne vivrai pas ces images cauchemardesques de bambins pleurant leur race parce que leurs parents les auront habillés de neuf, leur auront mis des atours brodés et des coiffes de couleur bordeaux pailletées de doré, leur promettant qu’ils allaient en promenade, avec, au bout, plein de cadeaux. Et au bout, un… bout de zigounette en moins, des pleurs en plus et le sentiment très tôt chopé en pleine poire, et surtout en plein caleçon, que les parents, ça ne dit pas toujours la vérité. Les scientifiques ont décidé de reporter les circoncisions cette année ! Et moi, je dis bravo ! Non seulement  cette trêve des zigounettes, c’est très bien, mais en plus, ça va éviter le calvaire que nous avons tous vécu, nous les garçons. Quel calvaire ? Ne me dites pas que vous n’avez pas gardé comme un traumatisme — en plus bien sûr de la boucherie du prépuce — cette autre torture, les bises claquantes et baveuses à longueur de journée, et parfois même pendant vos siestes. On a tous une tante, une parente plus ou moins proche qui pique de la joue et qui vient vous coller sa peau râpeuse comme du papier verre sur la vôtre de peau encore fraîche et douce. Autre incongruité que ne vivrons pas les mioches de cette promotion hyper-privilégiée de la trêve 2020 des zigounettes, les processions de gens qui se bousculent devant toi, toi qui es là, la gandoura encore tachée de bétadine et les gambettes exagérément écartées, pour s’extasier. «Macha Allah !» qu’ils disent toutes et tous en chœur ! On voit bien que ce ne sont pas eux qui sont passés aux ciseaux ! Bon, d’accord ! Y avait des moments agréables, c’est vrai. Lorsque des mains des mêmes processionnaires fusaient des billets de banque que l’on vous glissait dans votre gilet brodé. Et pas que, je dois bien l’avouer ! Y avait aussi une jeune cousine ! Entrevue à l’époque, dans la procession, entre deux sanglots et des douleurs. Elle, j’aimerais bien qu’elle revienne aujourd’hui me dire
«Macha Allah !». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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