Pluies, inondations, routes coupées ! Et dire que certains veulent nous faire croire que la Principauté souffre d’un problème de…
… liquidités !
Et voilà que l’on nous invite «généreusement» à nous plonger, nez en avant, dans le passionnant bras de fer qui opposerait – paraîtrait-il – ces dernières heures deux hommes, le ministre de la Justice et son supérieur hiérarchique, Ahmed Ouyahia. Prévenant pour nous, supposant sûrement que nous risquerions de passer à côté de ce «séiiiiiiiiiisme» majeur, on souligne au gras les piques terribles qu’aurait lancées Tayeb Louh en pleine poitrine de H’mimed. Tu as beau expliquer à tes gentils amplificateurs de désaccords systémiques que là, t’es un peu pris, que tu regardes à la télé un combat passionnant de catch dans l’une des plus prestigieuses ligues, la mexicaine si délicieusement baptisée «El Consejo Mondial de Lucha Libre», que tu estimes que le catch, c’est tout de même un machin crédible, quoi qu’en disent ceux qui préfèrent les castagnes de la Ligue MMA, eh ben… rien ! Eux continuent d’attirer ton attention dissipée sur l’intensité dramatique du duel qui est en train de s’engager entre Ouyahia et Louh. Poli, mais tout de même un brin agacé, t’as juste envie de préciser qu’une fois les hommes masqués de la Ligue mexicaine zappés de ta télé, tu comptes lire un livre acheté au Sila et intitulé «L’illusionnisme pour les nuls, ou les 100 tours pendables de passe-passe à réaliser chez soi sans danger». Ils ne t’écoutent même pas, les bougres ! Encore un peu, et ils vont installer des mégaphones sur ton balcon pour amplifier la guerre qui fait rage entre un ministre et son Premier. C’est là que tu te maudis d’avoir fait des économies de bouts de chandelles en n’installant pas le double vitrage dans ton appartement. Mais en même temps, comment pouvais-je prévoir un tel événement «monstrueux d’importance», une empoignade entre Tayeb et Ahmed ? Comme quoi, le double vitrage, ce n’est pas juste un gadget. Faut investir dans le double vitrage. Ou alors dans les boules Quies. Ou peut-être se mettre à l’espagnol et chanter en chorale avec des mariachi. Mexico ! Mexico ! Mexicooooo ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar, même en chiqué, continue.
H. L.
