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Rubrique Pousse avec eux

Le manuel du confiné !

Liberté pour Khaled Drareni. Le journalisme n’est pas un crime.

L’injustice, si !

Le plus grave, en confinement, ce n’est pas quand tu commences à te parler. A toi-même. Nooooon ! Là, ça va encore. Quand ça dérape, c’est lorsque tu te réponds. A toi-même. Et plus symptomatique encore de l’aggravation de ton état, c’est lorsque tu te réponds avec de la colère dans ta voix. Mais contre toi-même ! Genre, tu t’es parlé. Tu t’es répondu, en hurlant que tu n’étais pas du tout, mais alors pas du tout d’accord avec ce que tu t’étais dit à toi-même en premier. Avant que tu ne te répondes et que tout parte en vrille. Bon ! Pas de panique ! T’as encore de la marge. Très peu, je l’admets, mais tout de même un chouia de marge, avant d’appeler le Samu-psy. Y a des recettes pour faire face à toi-même qui se parle. Non, pas la recette du pain-maison, celle-là commence à me sortir par les trous du nez tellement tout le monde est dessus à faire admirer son pain doré sur les réseaux sociaux. L’autre voie de salut, la vraie et la saine, sans ferment ni levure, c’est de parler à tes plantes. Tous les fleuristes, les pépiniéristes, paysans et travailleuses et travailleurs de la terre te le diront : il faut parler à ses plantes, même sans pandémie et sans confinement. Les plantes aiment qu’on leur parle. Surtout les belles plantes. Ça les aide à mieux éclore, à grandir et à pousser en pleine maturité de suc. Et puis, pour toi, ça ne peut avoir que des retombées bénéfiques. Non, tu ne vas pas éclore, grandir et t’emplir de suc, quoi que ! Mais discuter avec tes géraniums peut t’aider à te sentir moins confiné. Maintenant, je dois tout de même attirer ton attention. Si, dans ton appartement, ainsi confiné, tu entends l’une de tes plantes te répondre, parce que tu lui auras adressé la parole juste avant, là, faut vite appeler les urgences. Par contre, si toutes tes plantes sur le balcon te parlent en même temps, dans un effroyable brouhaha, il est déjà trop tard. Même plus la peine d’appeler. Contente-toi de fumer du thé pour rester encore un peu éveillé à ton cauchemar qui continue.
H. L.

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