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Rubrique Pousse avec eux

Les moines et la profanation cyclique de leurs tombes !

Mah’chi ? Ou pas mah’chi ?

Kawkaw ? Ou louz ?

Et là, aujourd’hui, pas hier, pas avant-hier, pas le mois dernier, le Figaro ressort l’affaire dite des « Moines de Tibhirine ». Un dossier relifté par le témoignage d’un homme présenté comme ancien agent du DRS. C’est tout bonnement magique ! Un processus « sahri » que n’aurait pas renié Merlin l’Enchanteur ! Dès que ça grince entre Alger et Paris, ou dès que ça doit grincer parce que le bureau des légendes conseille à l’Élysée de faire grincer, des journaux indépendants, des titres irréprochables professionnellement, des canards pas du tout aux ordres — contrairement à nous les plumitifs agents d’active au service d’El-Mouradia et des Tagarins — exhument de leurs boîtes d’archives les vieux dossiers, les dépoussièrent et les envoient à l’imprimerie. Et aucune chance de voir ou d’entendre des voix là-bas, ici aussi, s’élever pour dénoncer une « presse aux ordres » ! Tu n’y penses pas ! C’est le Figaro, kho ! Pas la khourda dialna ! Tu ne peux pas critiquer ces pratiques. Tu t’exposerais aussitôt aux attaques classiques : « Arrêtez d’agiter la main de l’étranger ! Le mal est en nous ! » D’abord, je confirme cousin ! Le mal est en nous. Mais est-ce que ça doit nous empêcher de nous interroger sur la
magie ? Sur les phénomènes surnaturels ? Sur les apparitions et disparitions inexpliquées ? Les moines ont été enterrés il y a un bail. Et des équipes nécrophages, des commandos du déterrement et de l’exhumation des dépouilles à la carte, profanent cycliquement leurs tombes pour les remettre sur la table. C’est de l’acharnement sur corps d’anges ! Plus aucun respect pour le repos éternel tant mérité par ces moines. Du crypto-journalisme au sens littéral, tant ce qui est proposé est une descente dans les catacombes. Mais ça, encore une fois, dès que tu le dis, t’es aussitôt taxé de suppôt de la junte militaire et de son appendice civil. Qui tu suis-je toi minable scribouillard du 1 rue Bachir-Attar devant El-Figaro ? Moi ? Rien ! Juste un mec ébahi par autant de débauche magique. Tellement ébahi que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.

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