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Rubrique Pousse avec eux

Les petits soldats de plomb finissent toujours dans les boîtes à chaussures !

Démenti formel de la direction d’El-Harrach après les rumeurs faisant état de mauvaises conditions de détention pour Ouyahia : faux ! On lui permet même de poursuivre en cellule son activité préférée. Aligner des chiffres …

… sur les murs ! 

Moi, cette question du drapeau amazigh me passionne. Tellement, que j’y reviens une fois encore. Et y reviendrais encore et encore ! Autant de fois que l’étendue abyssale de la bêtise m’y invitera. Il y a des aspects techniques que l’interdiction édictée ne règle pas, n’aborde même pas ! C’est toujours la même chose avec les édits du Palais et leur Planche à édits ! Les imprimeurs édictent, édictent, mais le Maître de l’Imprimatur ne pense pas, ne réfléchit pas à l’application, au mode d’application de son édit. C’est un tort ! Une lacune grave. Un manquement qui très vite se transformera en véritable casse-tête pour le petit personnel en charge de l’application de ce genre d’interdits. Prenons quelques exemples pour nous en convaincre. Tenez ! Le premier qui me vient à l’esprit : si un couple arrive sur le lieu de la manifestation vendredi prochain habillé de tee-shirts et de pantalons aux couleurs de Tamazgha, faudra-t-il alors les déshabiller, leur arracher de force leurs vêtements ? Si oui, j’ose espérer que les deux portent des sous-vêtements ! Autre cas de figure : si une ou un ou plusieurs manifestants brandissent deux drapeaux, celui de l’Algérie et celui de l’Algérie amazighe, et que les deux emblèmes sont cousus ensemble, solidement, en triple point, faudra-t-il alors découper le tissu pour en extraire et confisquer la partie amazighe ? Si oui, instruisez alors vos brigades, en plus des matraques, des aérosols de gaz lacrymogènes et de bave aux lèvres, de se munir de ciseaux et de boîtes de couture ! Poussons encore plus loin : si d’ici vendredi prochain, des milliers, voire des millions de Dézédiennes et de Dézédiens des quatre coins du pays berbère se tatouent de manière indélébile le drapeau de Tamazgha sur le front, la poitrine, les bras ou la joue ou toute autre partie du corps visible, faudra-t-il alors leur arracher ce bout tatoué de peau ? Au bistouri ? Ou pis ! Au ciseau qui aura déjà servi un peu avant à séparer les deux drapeaux cousus ensemble ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. 

P.S. : Un au revoir à un ami, un frère parti dans la dignité. «Khouya Madjid» ! 
Le Fumeur de Thé

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